Mouvement de grogne spontané des conducteurs de la SNCB : des trains touchés vers et depuis Bruxelles
La circulation des trains de la SNCB connait des perturbations vendredi matin, avec plusieurs suppressions de convois, en raison d’un mouvement de mécontentement spontané de plusieurs conducteurs qui devaient prendre leur service au départ du dépôt de Welkenraedt. Certains trains vers et depuis Bruxelles sont touchés par cette action.
Thierry Ney, porte-parole de la SNCB, parle de “douze trains supprimés” ce vendredi matin, affectant principalement la région liégeoise. Il est conseillé aux usagers de se renseigner via le site web de l’opérateur du rail pour suivre la circulation des trains en temps réel. Les trains reliant Eupen, Bruxelles et Ostende ainsi que ceux entre Welkenraedt, Bruxelles et Courtrai sont notamment touchés.
“La SNCB condamne cette action sauvage, dont la victime finale est l’usager”, indique le porte-parole. L’opérateur a, tant bien que mal, tenté d’assurer malgré tout une partie du trajet sur certaines lignes touchées. L’action étant spontanée, il est difficile de prédire la durée des perturbations, indique l’entreprise.
Désaccord sur un dossier
Le mécontentement provient d’un accord signé par la CSC-Transcom et le SLFP en vue d’une revalorisation salariale du poste de conducteur de train, revalorisation qui s’accompagnerait d’une hausse de la productivité. “La CSC-Transcom et le SLFP n’ont pas consulté leurs bases. Il y a des avancées dans le texte mais les conducteurs refusent la hausse de productivité. De plus, la SNCB parle d’un accord alors que beaucoup d’éléments doivent encore être négociés. Pas mal de conducteurs se sont sentis grugés, dupés”, déplore Etienne Hoet, vice-président de Metisp-Protect, un syndicat récemment fondé par d’anciens CGSP Cheminots.
D’après Metisp-Protect, l’action pourrait s’étendre dans le courant de la journée même si certains travailleurs ont peur des sanctions qu’ils encourent. Le syndicat apportera son aide juridique à ses éventuels affiliés sanctionnés. De son côté, la SNCB déplore que la clientèle n’ait pas été avertie et soit la première victime de cette grève sauvage.
Avec Belga – Photo : illustration Belga/Bruno Fahy