Didier Gosuin : “Nous sommes aujourd’hui dans un fédéralisme d’opposition et non de coopération”
Didier Gosuin (DéFI), ministre bruxellois de l’Économie, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce lundi.
Il est d’abord revenu sur les déclarations de Maggie De Block et d’Alexander De Croo sur une possible refédéralisation de certaines compétences désormais attribuées aux Régions et aux Communautés. « Nous avons été le seul parti francophone à ne pas voter ce ‘merdier’ institutionnel que certains critiquent aujourd’hui », rappelle Didier Gosuin, avant d’affirmer que « la Belgique ne fonctionne pas, qu’il y a un éclatement de procédures et ces réformes successives n’ont pas apporté un plus ». Il garde toutefois un espoir suite à ces propos : « Je me réjouis que le fédéral se réapproprie de matières qui sont communes à toutes les entités. C’est cela le rôle du fédéral. Car nous sommes malheureusement aujourd’hui dans un fédéralisme d’opposition et non de coopération ».
“Se concentrer sur les nouveaux arrivés sur le marché”
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle est également revenue sur la baisse du chômage chez les jeunes en Région bruxelloise, depuis plusieurs mois : « Nous avons quatre fois plus de jeunes par an qui arrivent sur le marché, mais nous faisons quatre fois plus d’efforts. À Bruxelles, il y a l’accompagnement, l’encadrement, les formations, les stages », explique Didier Gosuin. « Il faut continuer à se concentrer sur les nouveaux arrivés sur le marché de l’emploi. Il ne faut pas qu’ils se perdent dans le chômage. Et demain, il faudra s’attaquer à ceux qui sont englués dans le chômage. Il faut également qu’on aille chercher les étrangers qui n’ont pas de diplôme mais qui ont des compétences à faire valoir. »
Après un mot sur la dernière conférence du G7 complètement manquée, Didier Gosuin s’est exprimé sur le vote sur le décumul intégral, qui a finalement été reporté. « Je ne veux pas que la N-VA à partir du gouvernement flamand qui joue l’arbitre. C’est surtout côté néerlandophone qu’il faut discuter et trouver une solution car du côté francophone, une large majorité s’est déjà dégagée », confie le ministre,
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