Carrefour : pas de licenciements secs s’il y a assez de départs volontaires
Le protocole d’accord conclu lundi soir entre la direction et les syndicats de Carrefour ne contient pas le terme “licenciement”, rapporte mardi La Libre Belgique, qui a pu consulter le document. Une source proche du dossier tempère néanmoins cette affirmation, indiquant que les congédiements ne seront évités que s’il y a suffisamment de départs volontaires et de prépensions pour atteindre le quota de 1.233 postes supprimés voulu par la direction.
Selon les informations de La Libre, le départ des 1.233 employés voulu par le groupe se fera via des RCC (prépension) pour les travailleurs âgés de 56 ans et plus. Les départs volontaires, mutations internes et crédit-temps fin de carrière permettront également d’atteindre l’objectif fixé par la direction. Carrefour compte bien plus de 1.233 travailleurs âgés de 56 ans ou plus, a calculé un syndicat. Ceux qui opteront pour cette formule conserveront, après impôts et contributions, environ septante pourcents de leur salaire, mais devront demeurer disponibles pour le marché du travail.
Les départs volontaires se feront prioritairement au sein des cinq hypermarchés qui seront transformés en Carrefour Market. Les travailleurs qui opteront pour cette solution partiront avec une prime égale à 135 % du préavis légal, précise le quotidien. Une source syndicale souligne que s’il n’y a aucune mention de licenciements secs dans le texte, on n’y retrouve pas non plus d’engagement de la direction à les éviter à tout prix. Tout dépendra dès lors du nombre de travailleurs éligibles pour les RCC ou désirant volontairement quitter l’entreprise. Si la barre de 1.233 personnes n’est pas atteinte, des employés pourraient se voir purement et simplement montrer la porte. Une autre source se veut plus optimiste, pariant sur le fait qu’il y aura suffisamment de prépensionnés et de volontaires pour parer aux renvois. “Dans le cas contraire, il y aura un plan B et de nouvelles discussions“, indique-t-elle.
Le protocole d’accord prévoirait également des investissements à hauteur de 220 millions d’euros pour les trois prochaines années, ainsi qu’un volume d’emploi garanti jusque 2021. Les licenciements pour raison économique ne seraient pas possibles en 2022.
Belga