Karine Lalieux : “Les travailleur.se.s de Carrefour ont droit à la prépension, c’est dans la loi”
Karine Lalieux (PS), échevine de la Culture, du Tourisme, des Grands événements et de la Propreté publique à la Ville de Bruxelles et députée fédérale, a répondu aux questions de Stéphanie Meyer dans L’Interview, ce vendredi sur BX1.
L’échevine bruxelloise est d’abord revenue sur l’absence d’écran géant installé sur le territoire de la capitale : « Plein de communes mettent des écrans géants et on sait qu’à Bruxelles, tout le monde va faire la fête. Il y aura tout le temps la fête à la Bourse. Bruxelles accueillera tous les supporters qui feront la fête de manière conviviale », confie-t-elle. « Tous nos départements sont mobilisés : la police, la prévention, la propreté… Tout cela pour que la fête se passe bien ».
Elle est ensuite revenue sur les récentes tensions communautaires autour de l’accord social chez Carrefour. « Les travailleurs et travailleuses de chez Carrefour demande juste leurs droits à la prépension. C’est dans la loi », affirme Karine Lalieux. « Ce qui est honteux, c’est que pour des raisons idéologiques, la N-VA veut aller contre ces droits. Et le silence du MR est assourdissant. Je veux que le Premier ministre sorte du bois et rappelle à ses partenaires que ces travailleurs et travailleuses doivent avoir les droits qu’ils méritent ».
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« La majorité des personnes auditionnées disent qu’il est temps de dépénaliser l’avortement »
La députée fédérale a aussi rappelé son avis dans le débat sur la dépénalisation de l’avortement en Belgique. « Nous voulons la dépénalisation de l’avortement. L’ensemble des personnes auditionnées disent qu’il est temps de le faire. Cela voudra-t-il dire qu’on pourra faire n’importe quoi ? Non. L’avortement sera toujours réalisé dans un certain nombre de conditions », confirme Karine Lalieux. « Toutes les études montrent que la dépénalisation, acceptée dans d’autres pays, n’ouvre pas la porte à des milliers d’avortements. Nous voulons juste que les femmes soient libres de faire ce choix, en toute sécurité. (…) Beaucoup d’avortements se font dans les quatre premières semaines, selon les experts. Parfois, cela arrive que cela se fasse plus tardivement. Des médecins estiment qu’il faudrait aller jusqu’à 16 à 18 semaines, pour permettre à des femmes plus précarisées puissent avorter. (…) Si on allonge le délai, il faudrait agréer des centres spécialisés pour les avortements tardifs, préconisent les médecins », ajoute la députée fédérale.