Julien Uyttendaele : “L’État a abandonné le marché du cannabis aux réseaux criminels”
Julien Uyttendaele (PS), député bruxellois, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce lundi.
Le député régional est notamment revenu sur le débat qui continue à animer les parlements sur la légalisation du cannabis. Selon lui, « l’État a abandonné le marché du cannabis aux bandes criminelles » et estime que « le cannabis, ça fait 10,000 ans qu’on l’utilise à des fins thérapeutiques. Ce n’est que récemment qu’on est entré dans une logique de prohibition. Des études récentes démontrent les effets positifs du cannabis thérapeutique ». Julien Uyttendaele confirme toutefois que cette dépénalisation ne doit pas mener à des publicités pour le cannabis dans les rues. « Je ne comprends pas pourquoi les publicités pour l’alcool sont encore autorisées. On ne demande donc évidemment pas de faire la publicité du cannabis », explique-t-il. Il affirme que cette légalisation pourrait permettre également d’aider les personnes plus fragiles face à cette drogue : « La logique de prohibition ne peut pas aider les personnes qui sont aujourd’hui dépendantes de la drogue. Ce n’est pas en leur mettant des menottes qu’on va aider ces personnes ».
« Je ne me présenterai pas aux communales »
Julien Uyttendaele est également revenu sur le débat européen autour de l’asile et de la migration. « Les citoyens se sont responsabilisés et ont organisé une belle réponse face à ce que l’État n’a pu faire », estime le député régional. « Pour moi, la décision évidente est qu’on doit accueillir plus de monde. Pas tout le monde, mais beaucoup plus de monde », estime-t-il.
Il a enfin confirmé qu’il ne se présentera pas aux prochaines élections communales, malgré son récent déménagement à Saint-Gilles. « Si j’ai décidé de déménager à Saint-Gilles, c’est un choix de cœur, c’est la décision d’un citoyen », explique-t-il. « Je ne me présenterai donc pas aux élections communales et j’espère me présenter aux prochaines élections régionales, si la fédération me le permet ».
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