Ecolo et DéFI mécontents sur la scission des pouvoirs régulateur et organisateur
La députée écologiste Barbara Trachte a annoncé mercredi avoir quitté, tout comme DéFI, une réunion en cours au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles consacrée à l’organisation de l’enseignement francophone et en particulier au projet de scission envisagée entre les pouvoirs organisateur et régulateur pour le réseau officiel, dans le cadre du Pacte d’excellence.
Les partis francophones examinent depuis plusieurs semaines une avant-proposition de décret pour concrétiser les ambitions du Pacte d’excellence. Une majorité des deux tiers est requise pour l’adoption de ce texte.
Les écologistes prônent notamment le découplage, pour le réseau officiel, entre le pouvoir régulateur aux mains de la Fédération et le pouvoir organisateur, assuré par le ministre de l’Éducation – actuellement Marie-Martine Schyns (cdH). Ils estiment que la Fédération est ainsi juge et partie dans le réseau officiel, au risque d’entraîner des conflits d’intérêts, a indiqué Barbara Trachte à l’agence Belga.
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Ecolo s’inspire dans ces propositions du modèle en vigueur en Flandre, où le réseau officiel n’est pas géré par le ministre de l’Education, comme c’est le cas côté francophone, mais par un organisme public baptisé “Go! ” (pour “Gemeenschap onderwijs”). Il est financé par le gouvernement, mais il fonctionne indépendamment du ministère. Selon Barbara Trachte, “les balises du modèle flamand ne se retrouvent pas” dans le texte en discussion au parlement francophone, le PS défendant le maintien d’un contrôle politique sur le pouvoir organisateur.
Face à l’absence de prise en prise en compte de ses positions, la députée a quitté la réunion, toute comme le représentant de DéFI.
Avec Belga – Photo : Belga/Nicolas Maeterlinck