Roberto Martinez avant Brésil-Belgique : “Le Brésil est favori : il a déjà gagné la Coupe du monde”

Le duel entre le Brésil et la Belgique en quarts de finale de la Coupe du monde 2018 de football vendredi à Kazan (20h00) est pour certain une finale avant la lettre entre la meilleure attaque du Mondial (les Diables Rouges) et la meilleure défense (le Brésil). Les Belges placent, comme beaucoup, les Brésiliens dans la peau du favori. Roberto Martinez aussi.

“Bien sûr, le Brésil est favori. Les deux équipes sont assez similaires en matière de talent et de qualités des joueurs, mais la différence est très claire”, a expliqué le sélectionneur national espagnol de la Belgique jeudi en conférence de presse à Kazan à la veille du choc. “Nous n’avons jamais gagné la Coupe du monde. Aborder un évènement de cette ampleur avec le savoir-faire pour gagner un Mondial est une différence énorme. Il y a une barrière en moins, c’est très important. Mais bien sûr nous voulons gagner. Ce n’est pas que nous ne voulons pas endosser le statut de favori, mais le Brésil est favori, c’est la réalité.”

Découvrez notre dossier complet sur la Coupe du monde de football

Les Diables Rouges ont inscrit 12 buts dans cette Coupe du monde alors que le Brésil, depuis la prise en main de Tite, n’a encaissé que 6 buts en 25 rencontres, dont un seul en Russie. “On respecte le Brésil et ses joueurs, ainsi que le travail de Tite, mais ce match n’est pas celui des entraîneurs, ce sera celui des joueurs sur le terrain”, a ajouté Roberto Martinez. “Chaque équipe a les qualités individuelles pour faire la différence. C’est la grande force des deux équipes. Collectivement, nous sommes bien. Nous formons une équipe, ce n’est qui n’est pas facile dans le football actuel. Il faudra être parfait en défense, mais le Brésil aussi.”

Les Diables Rouges ont une occasion presque unique de réussir quelque chose d’exceptionnel. “C’est une opportunité énorme, on ne peut pas le cacher. Mais les joueurs sont prêts. Nous avons appris de nos quatre premiers matches. Le Brésil est numéro 2 mondial, la Belgique numéro 3 au ranking FIFA. On sait qui l’on est. On sait combien nous avons travaillé très dur depuis deux ans. Ce sera un match d’une magnitude énorme, mais les joueurs ont l’expérience pour gérer cela. Et quand vous jouez en quarts de finale d’une Coupe du monde contre le Brésil, il n’y a pas besoin de trouver un motif de motivation supplémentaire. Le groupe est en confiance. D’autres messages ne sont pas nécessaire. Refaire un retard de deux buts contre le Japon, il faut remonter loin pour voir cela en Coupe du monde. Les signes sont positifs, l’envie est énorme. Je le répète, on a travaillé deux ans pour ce moment”.

Lukaku : “Ce sera un match référence”

Romelu Lukaku est pour sa part convaincu que la Belgique a les qualités nécessaires pour battre le Brésil en quart de finale. L’attaquant des Diables Rouges veut aussi savourer ce duel face aux favoris de ce Mondial russe. “Ce sera pour nous un très bon test pour savoir où nous en sommes face à l’une des meilleures équipes de la Coupe du monde”, a déclaré l’attaquant de Manchester United. “On va jouer la meilleure équipe du tournoi et la grande favorite de la Coupe du monde. On s’est bien préparé, on s’est tous amélioré, tout se passe bien pour nous. Ce sera un match référence, on sait que cela ne sera pas facile, mais nous avons les qualités pour faire la différence.”

Voici les écrans géants installés pour le quart de finale, prévu ce vendredi à 20h00

La Belgique a fait passer le message qu’elle se battra jusqu’au bout, comme contre le Japon avec une qualification acquise dans les arrêts de jeu (3-2) après avoir été menée 0-2. “Comme joueur, on veut toujours aller plus loin, c’est sûr. Le Brésil est très fort, mais je ne dirais pas que c’est le match le plus important de notre carrière, parce que si l’on passe, le suivant sera encore bien plus important. Quoiqu’il arrive, on verra contre le Brésil on l’on se situe. La pression, on l’a toujours même si on commence dans la peau d’un outsider. Quand on voit les joueurs chez nous, on a toujours de la pression. Mais on la gère bien. On a un match à savourer, on va donner le maximum pour notre pays et pour aller le plus loin possible.”

Lukaku et Neymar se sont déjà croisés

Les observateurs vantent les qualités des deux formations et peu voient de véritables faiblesses dans le jeu des Diables ou de la Seleçao. “Des points faibles au Brésil ?”, reprend l’attaquant de Manchester United, 25 ans, déjà auteur de 4 buts dans cette Coupe du monde. “Il n’y en a pas vraiment. Offensivement, ils sont très forts. Chaque joueur chez eux peut faire la différence. Ils sont très forts en un contre un. Défensivement, ils sont peut-être à prendre. Mais il ne faudra pas attaquer tout le temps. Ils sont très expérimentés. On a beaucoup travaillé là-dessus, on est très bien préparé”.

Si Romelu Lukaku sera certainement suivi par les Brésiliens, Neymar retient l’attention du côté Auriverde. “Neymar n’est pas un acteur”, estime l’attaquant des Diables Rouges. “Il a des qualités hors du commun et je pense que dans le futur il peut être le meilleur joueur du monde. Je suis content de jouer une deuxième fois contre lui.” Lukaku et Neymar s’étaient croisés en juillet 2017 en match amical aux États-Unis. Le Belge venait d’arriver à Manchester United alors que Neymar disputait son avant-dernière rencontre sous les couleurs du FC Barcelone avant de prendre la direction du PSG. Pour la petite histoire, les Catalans s’étaient imposés 1-0 grâce à un but de Neymar.

Avec Belga – Photo : Belga/Bruno Fahy

Partager l'article

05 juillet 2018 - 19h23
Modifié le 05 juillet 2018 - 19h23