Sommet européen : les “préoccupations de la presse” sur la taxe de sécurité seront examinées par l’ANS
Les “préoccupations exprimées par la presse” concernant la décision du gouvernement belge d’imposer aux journalistes une procédure d’accréditation payante pour les sommets de l’UE seront soumises au collège de l’Autorité Nationale de sécurité (ANS), a indiqué mercredi le porte-parole des Affaires étrangères, Matthieu Branders. “La mise en œuvre des nouvelles mesures sera évaluée et pourra, si nécessaire, être ajustée dans l’avenir”, a-t-il ajouté.
Depuis le 1er juin 2018, une nouvelle législation belge prévoit en effet un droit de 50 euros à la charge des employeurs de toute personne faisant l’objet d’un contrôle de sécurité effectué par les autorités belges. Un tel contrôle est notamment obligatoire pour les journalistes et techniciens qui souhaitent participer aux sommets européens. “L’évolution de l’environnement de sécurité a entraîné au cours des dernières années une explosion des demandes de contrôles de sécurité, qui demandait une réforme de leur traitement et de leur rétribution“, explique Matthieu Branders au nom de l’ANS, une autorité collégiale présidée par les Affaires étrangères réunissant des représentants des SPF Finances, Intérieur, Economie, Mobilité, Justice ainsi que du ministère de la Défense. “La possibilité de demander une contrepartie financière pour la délivrance d’attestations et d’avis de sécurité était prévue dès l’origine dans la législation. Elle s’applique maintenant, grâce à l’entrée en vigueur de l’arrêté d’exécution. Elle concerne entre autres toutes les professions à risque ou ayant accès aux bâtiments sensibles“, détaille Matthieu Branders.
Au cours des derniers jours, l’annonce de cette rétribution de 50 euros pour les contrôles de sécurité a suscité le courroux de nombreux professionnels des médias actifs dans la capitale de l’Europe. L’Association générale des journalistes professionnels de Belgique (AGJPB) a dénoncé la mesure, tandis que la Commission européenne l’a ouvertement critiquée. “La mise en œuvre des nouvelles mesures sera évaluée et pourra, si nécessaire, être ajustée dans l’avenir“, a désormais assuré le porte-parole des Affaires étrangères au nom de l’ANS. “Les préoccupations exprimées par la presse seront donc soumises dans ce cadre au collège de l’ANS.”
Belga
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