Méga-prison de Haren : l’Assemblée Générale Libre et Ouverte du Keelbeek se mobilise en vue du chantier
Certains opposants au projet de prison à Haren, dans le nord de la capitale ont l’intention de s’opposer au début des travaux qui s’annonce pour les prochaines semaines, si l’on en croit l’Assemblée Générale Libre et Ouverte (AGLO) du Keelbeek qui l’annonce mardi.
“Les militants se sentent obligés de s’ériger en obstacle si les travaux devaient commencer, et ce jusqu’à l’abandon du projet. Cela permettra enfin l’ouverture d’un débat démocratique et transparent qui n’a jamais eu lieu. Des actions collectives, s’inscrivant dans un consensus qui sera bientôt rendu public, sont notamment à prévoir”, a indiqué mardi cette association opposée à ce projet.
Selon l’AGLO du Keelbeek, la Régie des Bâtiments a annoncé les travaux dès la fin de l’été alors que le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA), en charge de la Régie, “avait donné sa parole”, le 19 juin dernier à la Chambre, que la signature du contrat et le début du chantier attendraient l’aboutissement d’un recours au Conseil d’État concernant le sort du sentier vicinal qui traverse le terrain.
Jusqu’à 1.190 détenus
Le nouveau complexe, qui s’étendra sur un site de 15 hectares, doit remplacer les prisons vétustes et surpeuplées de Saint-Gilles, Forest et Berkendael. Il sera composé de deux maisons d’arrêt pour hommes, d’une maison de peine pour hommes, d’un centre fermé pour femmes, d’un centre ouvert pour femmes, d’un centre d’observation, d’un département psychiatrique et centre médical.
Ce “village pénitentiaire” pourra accueillir 1.190 détenus au total. Les travaux ont été confiés au consortium CAFASSO, composé de Denys, FCC Construcción et Macquarie Capital.
Le projet est loin de faire l’unanimité au sein de la société civile par sa taille; le choix d’un lieu éloigné du palais de justice, ce qui va engendrer une hausse du trafic routier depuis le centre jusqu’au nord de la capitale; un manque de transparence; le choix des partenaires privés, et l’atteinte à la biodiversité actuelle du site, a rappelé mardi l’AGLO du Keelbeek.
Avec Belga – Photo : illustration Belga