Treize opposants au projet de méga-prison évacués à Haren
Treize militants opposés à la construction de la nouvelle méga-prison de Haren, ont été évacués lundi du site du Keelbeek, où sera bâti le futur complexe pénitentiaire.
Il n’y a pas eu d’interpellation, indique mardi la zone de police de Bruxelles Capitale-Ixelles, confirmant ainsi une information parue dans plusieurs médias. Le 20 août dernier, trois opposants à ce projet avaient déjà été évacués.
La police a été avisée lundi matin par un gardien de sécurité de la présence de treize militants qui se trouvaient sur le site de la future méga-prison. Les agents se sont rendus sur place et leur ont demandé de quitter les lieux. L’évacuation s’est déroulée dans le calme et il n’y a pas eu d’interpellation.
Le nouveau complexe pénitentiaire, qui s’étendra sur un site de 15 hectares, doit remplacer les prisons vétustes et surpeuplées de Saint-Gilles, Forest et Berkendael. Il sera composé de deux maisons d’arrêt pour hommes, d’une maison de peine pour hommes, d’un centre fermé pour femmes, d’un centre ouvert pour femmes, d’un centre d’observation, d’un département psychiatrique et d’un centre médical. Ce “village pénitentiaire” pourra accueillir 1.190 détenus au total.
La méga-prison suscite toutefois la controverse et des occupations visant à dénoncer sa construction ont vu le jour depuis 2015 à proximité de son futur emplacement. Les opposants estiment notamment que le projet aggravera le problème de la surpopulation carcérale et mènera à la destruction d’un des derniers poumons verts de la capitale. Des activistes avaient déjà été évacués une première fois du terrain en 2017 et avaient fait l’objet d’une nouvelle expulsion le 20 août dernier.