David Leisterh (MR): “Pour gouverner à Bruxelles, la N-VA devra mettre le communautaire de côté”
Tête de liste à Watermael-Boistfort et vice-président du MR bruxellois, David Leisterh était l’invité de l’Interview ce vendredi midi.
“Oui, le MR a peut-être tardé à renouveler ses troupes“, a reconnu ce vendredi David Leisterh (MR), tête de liste à Watermael-Boistfort et vice-président du MR bruxellois, sur le plateau de l’Interview. Le libéral compte parmi les quatre jeunes qui seront tête de liste le 14 octobre prochain en Région bruxelloise. Mais renouveler ses listes, “ce n’est pas quelque chose de simple à faire“, concède-t-il. “C’est parfois difficile de demander à certaines personnalités d’expérience de faire un pas de côté (…) Mais actuellement, nous sommes à une croisée des chemins et c’est enthousiasmant.” Y-a-t-il des différences de vision au MR entre les générations? “Oui, et c’est important. Cela permet d’apporter de la richesse. Et il y a évidemment des différences de vision au sein même des générations“.
A la vieille de la remise des listes, David Leisterh se dit “légèrement stressé mais très enthousiaste“. “C’est tout un dossier administratif, assez stricte.” Il est convaincu qu’aucun candidat de sa liste ne sera recalé: “On se connaît bien, et puis, une liste se construit longtemps à l’avance“.
Contre le décumul total
Candidat bourgmestre, David Leisterh assure que “la députation n’est pas dans [s]on esprit.” Il explique par ailleurs qu’il n’est pas pour le décumul total: “Aucun relais à la Région n’est aussi puissant que celui vient directement du terrain”, explique-t-il.
“La N-VA n’arrivera pas à être incontournable à Bruxelles”
Quelle position le MR doit-il adopter face à la volonté de la N-VA de conquérir Bruxelles ? “Je pense que la N-VA n’arrivera pas à être incontournable [dans la capitale]. Nous arriverons à convaincre les électeurs francophones à voter pour le MR et les néerlandophones pour l’Open-VLD“.
Une alliance entre le MR et la N-VA est-elle possible à Bruxelles? “Le projet que la N-VA a porté pour Bruxelles n’est pas quelque chose qui m’attire énormément, mais je ne serai pas le seul à décider“, concède David Leisterh. “Au fédéral, nous avons osé de grandes réformes socio-économiques. Mais la N-VA devra mettre le communautaire de côté pour gouvernement dans la capitale… Ce n’est pas gagné d’avance.” En conclusion: ne jamais dire jamais.
Autre élément à prendre en compte: “Il faudra avoir un rapport de force puissant pour leur expliquer qu’une série de choses qu’ils veulent pour Bruxelles ne sera pas possible.”
T.D.