L’Ecole supérieure de communication et gestion d’Ixelles ferme ses portes
Après 20 ans d’existence, l’ESCG, rue des Drapiers à Ixelles, a dû fermer ses portes, suite à la décision de son assemblée générale du 21 septembre. L’école privée non reconnue par la Communauté française manquait d’étudiants. Elle met en cause la politique d’octroi des visas pour les étudiants étrangers.
A la veille de la rentrée, ce sont 164 étudiants, une trentaine de professeurs et 4,5 équivalents temps plein qui se retrouvent sans école. L’Ecole supérieure de Communication et gestion d’Ixelles (ESCG), établissement dont les diplômes ne sont pas reconnus par la Communauté française, accueillaient principalement des étudiants étrangers, venant de pays hors Union européenne. Suite au durcissement des conditions d’obtention d’un visa pour les étudiants étrangers, le nombre d’inscription n’était pas suffisant pour poursuivre. L’ESCG n’avait que les droits d’inscription dont le montant s’élevait entre 2.745 et 2.895 euros annuels selon le cycle suivi pour vivre.
“Depuis quelques années, nous connaissons des difficultés, explique Anne-Catherine Lahaye, chargée de cours à l’ESCG. En 2002-2003, 74% de nos étudiants recevaient leur visa. Un an après, ils n’étaient plus que 24% à l’obtenir. Et cette année, ils ne sont plus que quelqu’uns.”
Une liste noire de 41 “fausses universités”
En 2016, l’ESCG est également inscrite sur la liste des fausses universités par le SPF Finances. Les termes de bac et de master ne pouvaient être employés puisque l’établissement n’est pas reconnu. Cette mauvaise publicité, combinée aux difficultés pour obtenir son visa pour les étudiants venant de certains pays notamment africains, ont eu raison de l’établissement. Dans certains cours, ils n’étaient déjà plus que 3.
Une trentaine de professeurs y donnait cours. C’est par mail qu’ils ont appris ce lundi la fermeture de l’école. Les étudiants qui avaient débuté leur cursus l’an passé auront des lettres de recommandation et des certificats s’ils sont en ordre avec l’ESCG pour poursuivre leur formation dans d’autres établissements privés. Pour ceux qui voudraient intégrer le réseau universitaire, une année passerelle est nécessaire. Quant aux quelques étudiants qui s’étaient inscrits pour cette rentrée, ils devraient être remboursés prochainement.
Vanessa Lhuillier/crédit: Google street view