Pas de sanction pour la sous-directrice de l’école concernée par la liste noire d’élèves

En place depuis deux mois, la sous-directrice de l’établissement scolaire où a été découverte une liste noire d’élèves exclus – circulant entre plusieurs écoles de la Ville de Bruxelles – ne sera pas sanctionnée, sauf en cas de récidive, a affirmé lundi l’échevine de l’Enseignement Faouzia Hariche (PS), devant le conseil communal réuni pour la dernière fois avant les élections.

Répétant qu’elle juge ces faits inadmissibles et contraires à son propre combat à la tête du département depuis 18 ans, celle-ci a précisé qu’elle communiquerait clairement le point de vue de la Ville, comme Pouvoir Organisateur, à toutes les directions d’écoles qui en dépendent.

“Après cela, persister sera considéré comme une faute” passible de sanctions, a-t-elle souligné, en réponse à des questions de Marie Nagy (DéFI), Zoubida Jellab (Ecolo) et Didier Wauters (cdH). Selon l’échevine, les faits lui ont été dénoncés le 6 juillet dernier par un assistant social.

Selon la RTBF, le cas révélé par l’assistant social concerne un élève de 13 ans qui était en 1ère secondaire à l’Athénée Robert Catteau qui a refusé de le réinscrire. Lorsqu’il a essayé d’avoir une place en 2ème secondaire à l’Institut Bischoffsheim de la Ville de Bruxelles, il a reçu une fin de non recevoir.

Plusieurs établissements ont pratiqué de la sorte, a confirmé Mme Hariche, sans citer de chiffres, et assurant qu’elle n’avait jamais été informée de ce type de procédé auparavant. L’échevine a par ailleurs détaillé les initiatives de la Ville pour aider les jeunes en difficulté dans la recherche d’une école.

La condamnation de cette pratique a plutôt rassuré l’opposition.

Se demandant combien de jeunes ont été renvoyés du réseau, Zoubida Jellab (Ecolo-Groen) aurait toutefois préféré que des sanctions soient prises à l’égard des directions concernées, sans attendre une récidive.

Didier Wauters (cdH) a indiqué que le groupe CDH/CD&V proposait de créer un service de médiation indépendant qui permettrait aux parents d’interpeller, en toute transparence, en cas de discriminations et de décisions abusives, et de mettre en place un véritable plan d’accompagnement des élèves aux comportements difficiles.

Belga

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25 septembre 2018 - 07h12
Modifié le 25 septembre 2018 - 11h54