Meurtre de Kitty Van Nieuwenhuysen : près de 300 policiers manifestent devant le palais de justice de Bruxelles

Des centaines de membres des syndicats de police SNPS-NSPV et SLFP-VSOA se sont rassemblés devant les palais de justice aux quatre coins du pays mercredi à 11h00, indique Vincent Gilles, président national du SLFP Police.

À l’appel des syndicats, ils dénoncent le placement sous surveillance électronique de Noureddine Cheikhni, condamné à 30 ans de prison avec deux complices pour home-jacking avec circonstance aggravante de meurtre sur une jeune policière, Kitty Van Nieuwenhuysen.

À Bruxelles, place Poelaert, l’appel à manifester a réuni 300 personnes, précise Vincent Gilles. À Liège, où la direction de la zone de police était aussi présente, ce sont 150 membres qui se sont rassemblés. L’action a également été suivie à Neufchâteau (une cinquantaine de personnes) et à Marche-en-Famenne (une septantaine). En Flandre, à Gand et Courtrai, respectivement 200 et une cinquantaine de personnes étaient présentes, ainsi qu’une cinquantaine à Courtrai et une centaine à Louvain. “Nous pouvons donc qualifier l’action de succès”, se réjouit Vincent Gilles.

“Libérer un tueur de flic après 10 ans alors qu’il devait prendre 30 ans est inacceptable”, réagit de son côté Thierry Belin, secrétaire national du SNPS. “Nous estimons que la justice ne peut pas faire preuve de clémence en cas de violences faites à des policiers, c’est un très mauvais signal.” Les syndicats se disent outrés par la décision du tribunal de l’application des peines (TAP) de Liège. Selon eux, il s’agit d’une “gifle infligée au personnel de police”, alors que “la violence exercée contre les policiers mérite la peine maximale”.

Des calicots avaient été préparés pour l’occasion, sur lesquels on pouvait notamment lire “Violence contre les policiers = sanction pénale maximale. Que font les politiques et les magistrats ?” (avec Belga)

■ Images de Marjorie Fellinger.

Partager l'article

26 septembre 2018 - 12h10
Modifié le 26 septembre 2018 - 12h44