L’Ecole Supérieure de Communication et de gestion d’Ixelles confirme qu’elle ferme ses portes

L’Ecole Supérieure de Communication et de gestion (ESCG), située rue des Drapiers à Ixelles, a fermé ses portes le 21 septembre à la suite d’une décision prise par son assemblée générale, et laisse ainsi 164 étudiants sur le carreau.

L’institution privée dont les diplômes délivrés n’étaient pas homologués par les services de la Communauté française, impute sa fermeture au durcissement de la politique d’octroi de visas à ses étudiants, dont la majorité étaient originaires de pays hors de l’Union européenne.

Les frais d’études payés par les étudiants permettaient le fonctionnement de l’ESCG jusqu’ici. Dès lors que la grande majorité des étudiants étaient étrangers hors Union Européenne, empêchés de rejoindre l’école, la survie du projet initial est devenue progressivement intenable“, indique l’ESCG dans un communiqué, confirmant une information diffusée par la RTBF et BX1. “La baisse du nombre des étudiants corrélée à la baisse du nombre de visas accordés, les ordres de quitter le territoire décernés aux étudiants souhaitant rejoindre l’ESCG depuis d’autres écoles belges, autant de facteurs ayant comme ultime issue la remise en cause de l’existence même de l’école, imputable au renforcement d’une politique monolithique portée par le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration. La Belgique a tué l’ESCG“, conclut-elle.

De son côté, l’Office des étrangers précise ne pas refuser de visa par catégorie d’école mais par dossier. Ces trois dernières années, environ 2.000 visas ont été refusés à des étudiants sur quelque 10.000 demandes par an. “Dans un premier temps, on vérifie que le dossier introduit par l’étudiant soit complet. Ensuite, on s’assure que les documents soient authentiques car il y a beaucoup de faux. La cohérence du cursus scolaire de l’étudiant et son projet professionnel sont ensuite analysés“, explique Dominique Ernould, porte-parole de l’Office des étrangers. “Dans le cas de l’ESCG, il y a eu des abus car bon nombre d’étudiants ont utilisé leur visa comme porte migratoire pour s’installer en Belgique et non y étudier. Nous déplorons toutefois la situation de ces 164 étudiants restés sur le carreau. Nous étudierons leurs dossiers au cas par cas“, ajoute-t-elle.

Belga

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27 septembre 2018 - 16h15
Modifié le 27 septembre 2018 - 17h37