300 chauffeurs de taxi à recruter pour améliorer l’offre
La Fédaration belge des taxis se plaint du manque de chauffeurs professionnels.
La Febet souhaite recruter 300 chauffeurs dans les prochaine semaines. En effet, pour que les 1.300 véhicules roulent à temps plein, il faudrait idéalement 2.600 chauffeurs. Or, on en compte seulement 2.100 exerçant à temps plein. En prenant les chauffeurs à temps partiel, leur nombre passe à 2.900 personnes. “Nous avons environ 800 chauffeurs indépendants et 2.900 qui ont une licence active, explique Sam Bouchel, porte-parole de la Febet. Pour que les 1.277 véhicules circulent jour et nuit, 365 jours par an, on estime qu’il faudrait 2.600 chauffeurs. Nous en sommes encore loin. Aujourd’hui, la nuit, on manque de voitures. Si on ne peut pas proposer un service de qualité, les gens se tournent vers d’autres services. ”
Selon la Febat, certains véhicules pouvant transporter des personnes à mobilité réduite restent actuellement au garage faute de chauffeur. Idem pour le service de nuit.
Un recrutement trop strict
Selon la Febet, le recrutement des chauffeurs ne serait tout simplement pas adapté. “Il n’est pas logique que le recrutement soit effectué par Bruxelles Mobilité, ajoute Sam Bouchal. Les candidats doivent passer un test psychologique qui n’existe ni en Flandre ni en Wallonie. Or, je n’ai pas l’impression qu’il y ait plus de psychopates dans ces deux Régions. Il faudrait repasser par Actiris dont le recrutement est le métier. Parfois, le taux d’échec atteint les 100%.”
Du côté des syndicats, on confirme le besoin de chauffeurs. “Cela fait déjà de nombreuses années que nous plaidons pour une augmentation du personnel, explique Michaël Zylberberg, président des syndicats de taxi. Il nous semblerait toutefois logique que le recrutement soit effectué par le secteur et surtout que les chauffeurs aient une meilleure formation. Seulement, le ministre de la Mobilité, Pascal Smet (S.PA) ne semble pas vouloir changer cette disposition.”
Augmenter l’offre pour créer la demande
D’un autre côté, les sociétés de taxi pourraient voir leurs charges alourdies dans un premier temps. En effet, un chauffeur salarié a la garantie de gagner 1.654 euros brut par mois même s’il ne fait pas le chiffre d’affaires nécessaire. Plus de chauffeurs pourraient signifier une répartition moindre des gains.
Cette procédure de recrutement sera également l’occasion de féminiser la profession. Des séances d’information seront organisées prochainement chez Actiris.
Vanessa Lhuillier/crédit: Belga