La Commission spéciale SIAMU reporte, de deux semaines, le débat sur ses recommandations
La commission spéciale du parlement bruxellois, chargée de se pencher sur la gestion des marchés publics au sein du Service de l’Aide Médicale Urgente (SIAMU) de la capitale, a repris brièvement ses travaux, mardi, pour ouvrir le débat sur les constats et recommandations qu’elle est censée formuler. Mais elle les a aussitôt reportés à quinzaine, après l’annonce du dépôt d’une série d’amendements de la majorité, aux propositions de constats (59) et recommandations (48) récemment formulées en groupe de travail technique.
Au début de la séance, Annemie Maes (Groen) a déploré n’avoir pas reçu les propositions d’amendements de la majorité, avant la séance. Cette situation empêche l’opposition de faire son travail correctement, a-t-elle dit avant de solliciter un suspension des travaux. Jusqu’à présent, les Verts étaient plutôt favorables aux propositions de constats et recommandations sur la table. Cela ne constitue toutefois pas un chèque en blanc pour les amendements, a dit en substance Alain Maron (Ecolo), en marge de la séance.
Le MR a lui aussi déposé l’une ou l’autre proposition d’amendements, estimant que la responsabilité de la secrétaire d’Etat actuelle Cécile Jodogne (DéFI) est plus engagée que ce que les propositions avancées par la majorité laissent entrevoir. Johan Van den Driessche (N-VA) a également déposé trois propositions de modifications de texte.
Sur proposition du président de la commission Marc-Jean Ghyssels (PS), il a été convenu de déposer toutes les propositions d’amendements dans les prochains jours, histoire de permettre à chacun d’en disposer dans sa langue, avant la prochaine séance prévue le 17 octobre prochain à 15h00.
La commission spéciale avait été mise sur pied en février dernier, au terme d’une série d’auditions en commission des Affaires intérieures, organisées à la suite d’un audit accablant de la Cour des Comptes sur la gestion des marchés publics au sein du SIAMU entre 2012 et 2015.
Après avoir entendu plusieurs acteurs, la commission spéciale du parlement bruxellois avait décidé le 20 mars dernier de reporter la suite de ses travaux, dans l’attente des procès-verbaux des réunions du Comité de direction.
Le SIAMU avait de son côté sollicité l’avis de la Commission d’Accès aux Documents administratifs (CADA) à propos de cette demande, et du droit au respect de la vie privée. Par conséquent, l’audition de l’ensemble des secrétaires d’Etat et ministres qui se sont succédés à la tête de ce département depuis la fin des années ’90 n’avait pu être organisée que trois mois plus tard.
Belga