Des policiers en arrêt maladie pour attirer l’attention sur leurs mauvaises conditions de travail
La sécurité du sommet européen sera assurée mais les agents présents seront mis à rude épreuve. Les zones de police sont sous pression.
Les syndicats CSC Services publics, CGSP-Admi et SNPS ont activé un préavis de grève, prenant cours ce mercredi 17 octobre, pour l’ensemble du personnel de police mobilisé pour la tenue du sommet européen et de la réunion du dialogue Europe-Asie à Bruxelles, a-t-on appris mardi de sources syndicales. Plusieurs centaines de policiers réquisitionnés pour encadrer ces sommets se sont déclaré en maladie, ce qui pourrait avoir des conséquences sur le déploiement policier lors de ces deux sommets, a indiqué le SNPS.
A la zone de police Montgomery et Bruxelles-Ixelles, les arrêts maladie se multiplient. “Nous avons aujourd’hui, 25 arrêts maladie de déposés sur les 125 agents, explique Vincent De Wolf, président de la zone Montgomery (Etterbeek et les deux Woluwe). C’est effectivement plus que d’habitude.”
Même chose pour la zone de Bruxelles-Ixelles. “Nous avons plus de certificats que d’habitude mais je ne sais pas combien exactement, commente Ilse Van De Keere, porte-parole de la zone Bruxelles-Ixelles. Nous allons tout faire pour que la sécurité du sommet européen des prochains jours se déroule correctement mais il est certain que les agents présents auront plus de travail vu les absences.”
Elle ajoute que les agents disponibles vont être réquisitionnés pour faire face à ces absences.
Protester contre les conditions de travail
Ces certificats déposés en grande quantité sont le résultat du mot d’ordre donné par les syndicats. C’est une manière pour eux de manifester contre l’absence de considération du politique quant à leurs conditions de travail. “Le mouvement fait tache d’huile. Il y a un risque de manque d’effectifs clair pour le sommet européen, vu que beaucoup de policiers suivent le mouvement à Liège et à Bruxelles. Les zones Montgomery et Bruxelles-Ixelles sont principalement touchées pour l’instant, ajoute Frédéric Fortunato, délégué permanent SPNS à Bruxelles. Soit le Premier ministre fait une déclaration et vient nous écouter, soit cela risque de se poursuivre.”
Actuellement, 80% des équipes de la Brigade d’intervention (BTI) à Bruxelles-centre seraient absentes. Au Ixelles, un commissariat a déjà dû être fermé en raison de l’absence de personnel.
Vanessa Lhuillier/crédit: BX1