Un mediapark à Bruxelles ? Une idée pleine d’avantages et… de risques

Un Mediapark verra bientôt le jour sur le site Reyers à Schaerbeek. Il prendra place aux côtés de la RTBF et de la VRT et s’étendra à beaucoup d’autres médias dont BX1. Un projet qui présente des avantages, mais aussi des risques. Débat dans #M, le Mag de la rédac’.

Le projet de Mediapark comporte 300.000 m² d’activités liées aux médias et de nouveaux logements. L’idée est de faire rayonner Bruxelles par sa “Cité des Médias”. BX1, l’IHECS, le Centre Vidéo de Bruxelles et Screen.brussels intègreront notamment le site. 

Ce projet de cluster rendra-t-il les médias concernés plus attractifs? Pour Ike Picone, co-auteur de l’étude de Brussels Studies, « Ce n’est pas dit d’avance que cela peut marcher. On a aussi vu dans nos analyses des exemples où ça ne marche pas du tout ». Il prend comme exemple un cluster à Manchester au Royaume-Unis où l’idée était trop focalisée sur un projet urbain. Il ajoute, “s’il n’y a pas un soutien au niveau programmatique, une idée pour faire fleurir ces relations, ce sera difficile”.

Noël Magis, directeur de Screen.brussels, reconnaît que l’attractivité d’un tel site ne prendra pas tout seul. “Mais dans ce cas-ci, il y a stratégie relativement cohérente qui est entrain de se mettre en place. Notamment, grâce à la présence de Screen.brussels qui a comme objectif stratégique d’accompagner l’industrie audiovisuelle”.

Cette concentration de médias fera-t-elle de l’ombre aux autres sociétés audiovisuelles à Bruxelles?

Tom Hameeuw, fondateur de The Fridge, n’a pas voulu rejoindre le site. “On vient de déménager. On est situé dans un petit cluster privé”. Sa société spécialisée en post-production et en effets 3D s’est installée à Koekelberg à côté d’une agence de son. “Nous sommes très proches de la gare du Midi. Les loyers sont plus bas. Donc, non, on ne se sent pas défavorisés”. 

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