Manifestation des chauffeurs Uber devant le palais de justice de Bruxelles
Plus de 165 chauffeurs travaillant via la plate-forme Uber ont manifesté devant le palais de justice de Bruxelles, en marge d’une audience relative à l’action en cessation initiée par une vingtaine de chauffeurs de taxis et la Fédération belge des taxis (Febet).
Les chauffeurs avaient garé leurs voitures sur le rond-point de la place Poelaert. Ils avaient déployé une banderole où il était inscrit “1.000 entreprises en danger“. “En premier lieu, on est venus dire qu’on est solidaires avec les 9 dossiers qui sont plaidés au tribunal en ce moment“, a expliqué le président de l’Association Belge des Chauffeurs Limousine, Fernando Redondo. “Nous voulons que la plate-forme Uber continue à vivre parce que sinon 1.000 entreprises seront en danger. Nous ne sommes pas des chauffeurs Uber, mais des partenaires d’Uber. Nous sommes tous des chauffeurs professionnels avec licence, contrôle technique… Nous travaillons légalement“.
Son association compte 400 membres mais il estime à un millier le nombre de chauffeurs en entreprise qui roulent à Bruxelles. “Avec Uber, je suis mon propre patron et je ne travaille plus pour quelqu’un d’autre“, a défendu un ancien chauffeur de taxi reconverti lors de la manifestation. “De plus, Uber c’est une nouvelle génération, une autre façon plus moderne de travailler, par l’informatique, via une application…“. Une vingtaine de chauffeurs de taxis ainsi que la Fédération belge des taxis (Febet) ont lancé une action contre Uber et une dizaine de chauffeurs collaborant avec cette plateforme. Ils s’opposent à ce que des chauffeurs puissent se servir d’une licence limousine LVC (location de voitures avec chauffeur) et demandent des astreintes s’élevant à 1 million d’euros par jour.
Il n’y a pas eu d’altercations avec des chauffeurs de taxi.
L’affaire a été prise en délibération ce mercredi vers 14h00. Un jugement sera rendu dans le mois.
Avec Belga/Illustration BX1
■ Reportage de Valérie Leclercq et Manon Ughi.