Jamal Ikazban : “Je n’ai pas attaqué le MR mais la politique de l’ancienne majorité à Molenbeek”
Jamal Ikazban (PS), député bruxellois et conseiller communal à Molenbeek-Saint-Jean, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce mercredi.
L’élu socialiste est revenu sur la future coalition PS-MR à Molenbeek, pour la prochaine législature. Il se défend notamment d’avoir attaqué les libéraux par le passé : « Je n’ai pas attaqué le MR, mais la politique que l’ancienne majorité communale a mené », affirme-t-il. « Quand on essaie de former une majorité, on essaie de former autour de projets communs. Je pense que la future bourgmestre Catherine Moureaux a été claire : elle a essayé de réaliser une majorité de gauche mais le PTB n’a pas pris ses responsabilités. Mathématiquement, il n’y avait donc plus grand choix. On a donc choisi une majorité qui reste représentative de la commune ».
S’il a obtenu le deuxième score de la liste socialiste à Molenbeek, Jamal Ikazban ne ferme pas totalement la porte à une candidature aux élections régionales, en mai prochain. « Aujourd’hui, mon choix reste Molenbeek. Mais pour les élections régionales, si le parti a besoin de moi, j’en serai. Après mai 2019, il y aura de toute manière décumul », ajoute-t-il.
« Hausser le ton sur la protection civile »
Le député bruxellois a également évoqué la réforme de la protection civile, qui devrait mener au maintien de seulement deux centres, près d’Anvers et de Liège. « La réforme de la protection civile est en cours depuis un an et demi, mais rien de concret n’est proposé pour la région bruxelloise. Le délai d’intervention est déterminant, on doit donc avoir un service à disposition à proximité », lance Jamal Ikazban. « On veut encore accabler les pompiers avec des tâches supplémentaires. La protection civile, c’est un entraînement et un matériel spécifique, ainsi que des gens compétents pour des tâches spécifiques. Je pense qu’il faut hausser le ton et aller jusqu’à déclencher une procédure contre cette réforme fédérale ».
Enfin, l’élu molenbeekois est revenu sur le combat judiciaire entre les taxis et Uber. « Je reste du côté des travailleurs d’Uber, mais Uber les instrumentalise. Le procès concerne les taxis et le système Uber, pas les travailleurs. Je discute souvent avec des chauffeurs Uber et ils m’expliquent leurs conditions de travail exécrables. Ils sont exploités. Mais on n’a rien fait pour arrêter ça il y a quelques années », insiste-t-il. « On ne peut pas faire n’importe quoi avec le plan taxi. Ce ne doit pas être un plan pro-Uber. »