Fin des bus à la gare du Nord : le gouvernement bruxellois va convoquer De Lijn
La décision de la société publique flamande de transport De Lijn de ne plus autoriser l’arrêt de ses bus à la gare du nord.
La décision de la société publique flamande de transport De Lijn de ne plus autoriser l’arrêt de ses bus à la gare du nord continue de donner lieu à un dialogue de sourd entre les ministre de la Mobilité des Régions flamande et bruxelloise, est-il ressorti vendredi d’un échange sur ce dossier entre le gouvernement bruxellois et des députés bruxellois néerlandophones au parlement régional.
Dialogue de sourds
De Lijn a décidé que ses bus ne s’arrêteront plus au terminus sous la gare du Nord, a-t-elle annoncé vendredi matin. L’entreprise déplore des nuisances liées, selon elle, à la présence de migrants en transit autour de la gare. Selon De Lijn, des arrêts provisoires autour de la gare vont être aménagés.
“De Lijn ne peut pas décréter d’un coup d’apporter des modifications à ses lignes sans un accord préalable de la Région bruxelloise. Nous allons convoquer la société“, a répondu le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, s’exprimant au nom de Pascal Smet (Mobilité) mais aussi volontiers en son nom propre.
Le ministre-président a réitéré son appel à une réunion de toutes les instances concernées par la situation dans et autour de la gare du Nord en relation avec la présence de migrants.
“La Région bruxelloise est prête à prendre des mesures d’accompagnement, mais elle n’a pas de compétence sur le plan de la migration et de l’ordre public“, a-t-il ajouté.
“Contraire à l’accord de coopération”
M. Vervoort s’est par ailleurs montré critique à l’égard du ministre flamand de la Mobilité, Ben Weyts (N-VA) en soulignant que la décision unilatérale de De Lijn était contraire à l’accord de coopération de 1991 portant sur les lieux d’arrêts des véhicules de De Lijn et les procédures d’adaptation du réseau.
“Je pensais que le sens des responsabilités, de la concertation et de l’intérêt de la clientèle prévalaient. Cela ne semble pas du tout être le cas du ministre flamand de la Mobilité et de De Lijn“, a-t-il dit.
Selon M. Vervoort, la Région bruxelloise n’a été saisie d’aucun courrier provenant de De Lijn et le contenu de celui de Ben Weyts a d’abord été communiqué à la presse.
Au terme de l’échange avec les députés bruxellois flamands (CD&V; N-VA et Vaams Belang) qui l’interrogeaient, le député du Vlaams Belang Dominiek Lootens s’est plu à faire observer que pour une fois, le PS et le Belang étaient sur la même longueur d’ondes: la situation à la gare du Nord est directement liée à la gestion de l’afflux de migrants “illégaux” par le secrétaire d’Etat à la Migration Theo Francken (N-VA).
Belga, image Belga