Question politique : à la rencontre des élus européens non belges aux Communales
Sur les 304 candidats européens non belges aux élections communales d’octobre, 25 ont été élu.e.s. Cela représente 3,6 % des élus. Qui sont-ils? quels sont leur profil? Et leurs objectifs une fois élus? C’est l’objet de ce nouveau numéro de l’émission Question politique.
Avec un taux d’inscrits de 17%, le nombre d’électeurs non Belges est assez faible. Pour Thomas Huddleston de Vote Brussels, l’obligation d’inscription pour pouvoir voter est un obstacle. “Il y a effectivement une démarche supplémentaire ce qui explique le fossé entre le nombre d’électeurs potentiels et le nombre d’inscrits.“, confirme Emilie Van Haute, politologue au Cevipol.”, qui pointe aussi des failles dans la communication.
“Il y a une volonté de participer à la vie quotidienne bruxelloise et c’est avec notre expérience européenne qu’on va pouvoir apporter quelque chose.“explique Véronique Lederman, conseillère communale à Uccle. “Les Européens représentent une part non négligeable de la population. IL est important que des gens qui nous ressemblent et représentent la diversité, siègent dans les conseil communaux.“, pour Virginie Taittinger, conseillère communale liste du bourgmestre à Etterbeek. “Pour Ecolo, ce qui est important c’est la citoyenneté de résidence, s’engager là où l’on réside.“, dit pour sa part Perrine Ledan, future échevine Ecolo-Groen à Uccle.
Une majorité de femmes
Avec un si faible nombre de votants, cela ne remet-il pas en cause la légitimité démocratique des majorités? “Oui!“, répond Emilie Van Haute. “Aucune des majorités en place à Bruxelles ne repose sur une majorité des électeurs potentiels de cette commune. Cela pose la question de la légitimité, en lien avec le faible nombre d’inscrit ou des taux d’abstention plus ou moins élevés. ”
“À Uccle, 10 % de la population est européenne et un quart de la population n’a pas voté, cela n’est pas satisfaisant. Comme future échevine de la participation, intéresser les européens à vie politique locale ce sera l’un de mes chantiers prioritaires. Il faut parler de la politique locale bien en amont de l’échéance électorales.“, explique encore Perrine Ledan.
À noter encore qu’il y a une majorité de femmes chez les élus non belges. Explication : les élus sont sur représentés chez Ecolo-Groen, le parti qui avait le plus de femmes tête de liste, explique Emilie Van Haute.