Georges Verzin, chef de file du MR à Schaerbeek, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce mardi.

Conseiller communal à Schaerbeek, Georges Verzin s’est d’abord exprimé sur la situation chaotique autour du déménagement de l’arrêt De Lijn de la gare de Bruxelles-Nord à Rogier. « Cette situation avec De Lijn est aussi désagréable pour les sans-abris et les illégaux qui n’ont plus d’abri », estime-t-il. Mais il rejette les responsabilités politiques sur chacun : « Les bourgmestres de Schaerbeek et de Saint-Josse accusent Jan Jambon, le gouvernement flamand accuse la Région bruxelloise : chacun profite de la circonstance pour rassurer son électorat, au détriment de ceux qui sont les principales victimes de cette situation. (…) Les bourgmestres concernés devraient se rejoindre dans une concertation, avec la Région bruxelloise, la Région flamande et le ministère de l’Intérieur », explique-t-il.

Le libéral est ensuite revenu sur ses déclarations autour du rôle de Didier Reynders au MR bruxellois. « Je pense qu’on ne peut pas revendiquer la présidence de la régionale du MR, et en même temps dire qu’on n’est pas responsable car on n’était pas candidat (aux élections communales du 14 octobre dernier) », affirme Georges Verzin. « Ce n’est pas un constat d’échec que je fais, mais un constat d’absence. (…) Il n’y a eu aucune concertation avec les sections locales et il y a un manque de ligne politique au sein du MR bruxellois ».

« Ce que certains au MR pensent tout bas »

Selon l’homme fort du MR schaerbeekois, la responsabilité incombe aussi aux pontes nationales du parti. « La marque MR n’est pas rejetée partout. En Wallonie, le MR a fait bonne figure par exemple. (…) Mais la marque MR à Bruxelles a été vilipendé. Et surtout, la communication du MR n’est pas parvenue à surnager au-dessus de la communication de la N-VA. Le problème incombe au siège national. Le président du MR a la charge de faire un contre-discours à l’encontre de Bart De Wever, quand celui-ci parle en tant que président de la N-VA », confie-t-il. « Il n’existe pas d’espace de dialogue au MR. Il est normal qu’une personne telle que moi prenne ses responsabilités et dise tout haut ce que certains au MR pensent tout bas ».

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