Directives climat : des députés bruxellois veulent la saisine du comité de concertation
Le gouvernement fédéral, qui y porte la voix des différentes entités de Belgique, s’y est opposé à une directive sur l’efficacité énergétique et s’est abstenu sur celle concernant les énergies renouvelables. L’élue Ecolo affirme que les trois Régions étaient divisées sur le sujet et dans pareil cas, la voix fédérale exprimée par la ministre Marie Christine Marghem (MR) doit être une abstention et non un vote contre. Estimant lui aussi qu’il y avait matière à saisir le comité de concertation, Emmanuel De Bock (DéFI) a également réclamé l’organisation d’auditions au sein de la commission Environnement du parlement régional pour ce qui a conduit à la prise de position belge dans ce dossier. A ses yeux, la ministre Marghem devrait démissionner.
La ministre bruxelloise de l’Environnement, Céline Fremault (cdH), également interrogée par Véronique Jamoulle (PS), Jef Van Damme (sp.a) et Annemie Maes (Groen), ne s’est pas prononcée sur l’opportunité de saisir le comité de concertation, en l’absence de Rudi Vervoort, en mission à l’étranger. Elle a indiqué que l’attitude de la ministre fédérale de l’Environnement avait été dictée par le chantage de la N-VA. “Concernant la directive sur l’efficacité énergétique, ni la Région de Bruxelles-Capitale ni aucune autre Région ne s’opposait à l’objectif global de réduction de 32.5%. Cet objectif contraignant au niveau européen devait, selon la position belge, être suffisamment souple pour être adapté au cadre de chaque État membre ou Région qui atteindrait ses objectifs selon ses propres moyens, en tenant compte de ses spécificités locales“, a notamment dit Céline Fremault. Selon elle, la position de la Région était d’adjoindre à ce texte une demande de simplification des mesures liées à un des articles pour lui permettre de participer pleinement à l’objectif en tenant compte de son caractère régional, enclavé et urbain. Pour éviter le blocage, la Région ne s’est plus prononcée, mais n’a pas voté contre la directive efficacité énergétique. “Et en aucun cas, la délégation belge, lors du vote du 3 décembre, n’avait un mandat de la Région bruxelloise pour obtenir une minorité de blocage“.
Céline Fremault a enfin insisté sur le fait que les ambitions des ministres bruxellois en termes climatiques et d’efficacité énergétique, n’avaient jamais été aussi élevées. “L’ensemble des mesures mises en œuvre par le Plan National Energie-Climat et la stratégie bruxelloise de réduction de l’impact environnemental du bâti à rénover devraient nous permettre d’atteindre un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre proche des -35% en 2030“, a-t-elle conclu.
Belga