Fédération Wallonie-Bruxelles : le budget 2019 est officiellement approuvé
Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a définitivement approuvé mercredi soir, majorité contre opposition, le budget 2019 de l’entité, le dernier de la législature qui s’achève.
Ce budget programme une série de dépenses supplémentaires, notamment pour financer la poursuite de la mise en œuvre du Pacte pour un enseignement d’excellence, refinancer l’enseignement supérieur, la recherche, la RTBF, et aussi la politique de l’enfance.
Une série de dépenses sont aussi prévues pour renouveler le matériel et les programmes informatiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles et faire face à l’indexation des salaires attendues l’année prochaine.
Le déficit devrait se limiter à 193 millions d’euros, en recul de 25 millions par rapport à celui prévu pour l’année en cours. “Sans les dépenses programmées pour la mise en œuvre du Pacte pour un enseignement d’excellence, ce déficit n’aurait été que de 29 millions d’euros”, a souligné le ministre du Budget, André Flahaut (PS).
“Un effet boule de neige de l’endettement”
L’ensemble de l’opposition MR, Ecolo et DéFI a voté contre l’épure budgétaire, dénonçant une série de réformes annoncées ou programmées dont le financement pérenne n’est, selon elle, pas assuré. “Vous refilez le financement de vos décisions à vos successeurs”, a ainsi fustigé la cheffe de groupe Ecolo, Barbara Trachte. Inquiet d’un retour à l’équilibre budgétaire à chaque fois reporté à plus tard, Fabian Culot (MR) a dit redouter un effet boule de neige de l’endettement de la Fédération Wallonie Bruxelles, qui est passé de 5,7 à 7 milliards d’euros au cours de ces cinq dernières années.
Le député réformateur a profité de l’occasion pour dénoncer une nouvelle fois le brouillard persistant autour du coût global de la réforme de la formation initiale des enseignements, actuellement en cours d’adoption au Parlement. Cette réforme amènera les profs à se former en minimum quatre ans à l’avenir, contre trois aujourd’hui, avec une revalorisation salariale à la clé. Dépourvue d’un quelconque autonomie fiscale, la Fédération Wallonie-Bruxelles dispose d’un budget global de quelque 11 milliards d’euros, dont la moitié sert à elle seule à payer les salaires des enseignants.
Avec Belga – Photo : illustration Belga/Nicolas Maeterlinck