Juré absent, partie civile… : retour sur une matinée de débats au procès de l’attentat du Musée juif
L’instruction d’audience du procès de l’attentat du Musée juif de Belgique n’a finalement pas débuté dès ce jeudi matin, en raison de l’annonce de l’absence d’une jurée puis de la demande la défense de Mehdi Nemmouche de déclarer irrecevable la constitution en partie civile de l’association française des victimes de terrorisme.
Cette nouvelle journée du procès de l’attentat du Musée juif de Belgique devait constituer le véritable lancement de ce procès avec la lecture de l’acte d’accusation. Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer, accusés d’être auteur et co-auteur de l’attaque terroriste du 24 mai 2014 qui a coûté la vie à quatre personnes au Musée juif de Belgique, étaient ainsi présents pour entendre cette lecture par le procureur général et l’avocat général.
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Finalement, cette matinée a été marquée d’abord par l’absence de la neuvième jurée qui, selon la présidente de la Cour d’assises de Bruxelles, signaler un problème de “garde d’enfant” pour justifier sa décision de ne pas rejoindre le jury. Celle-ci a été remplacée par le premier juré suppléant.
Par la suite, l’avocat de Mehdi Nemmouche, Me Laquay, a plaidé l’irrecevabilité de la constitution en partie civile de l’association française des victimes de terrorisme. Ce dernier estimait qu’une personne morale “qui n’a pas de lien personnel et direct” avec le dossier ne peut se porter partie civile, et avançait le cas de l’association d’aide aux victimes de terrorisme V-Europe qui n’a pu se constituer partie civile lors du procès de la fusillade de la rue de Dries, dans lequel a été condamné Salah Abdeslam, artisan des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. en début d’après-midi, la cour d’assises a décidé de ne pas ordonner l’irrecevabilité de l’association.
Les avocats de l’association française des victimes de terrorisme avançaient le fait que l’association est présente dans tous les dossiers dans lesquels une victime française est à déplorer. Les avocats plaidaient également la mise en place d’une nouvelle loi qui permet justement à une personne morale de se constituer partie civile dans des cas particuliers. Face à ces débats, la cour a dû se retirer une bonne partie de la matinée pour délibérer sur cette question sensible.
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■ Duplex de Camille Tang Quynh et Camille Dequeker.