Didier Gosuin : “Il faut que les entreprises comme Proximus forment leurs travailleurs, c’est une obligation”
Didier Gosuin (DéFI), ministre bruxellois de l’Économie et de l’Emploi et bourgmestre d’Auderghem, a répondu aux questions de Stéphanie Meyer, dans L’Interview ce vendredi sur BX1.
Le ministre s’interroge notamment sur les propos de la CEO de Proximus Dominique Leroy, qui ont fait la Une du journal L’Écho ce vendredi matin : « Proximus a besoin de gens avec des compétences différentes ». « C’est très choquant, ce genre de propos », lance Didier Gosuin. « Pour rappel, une part des salaires de tous les travailleurs va à un fonds de formation sectoriel. C’est une obligation des patrons et des syndicats de former les travailleurs. Je m’étonne de cette question ». Le politique risque toutefois de ne pas pouvoir faire grand-chose quant à ce plan de transformation : « Tout ce que peut faire le fédéral dans le dossier Proximus, c’est de l’influence. Et les Régions ne peuvent intervenir car la loi Renault n’est pas appliquée. (…) On doit toutefois comprendre pourquoi on a laissé dégrader le capital formation de ces 1900 personnes qu’on va mettre dehors ».
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« Un 4e opérateur ? Du pur consumérisme »
Sur la concurrence de Proximus, Didier Gosuin souhaite entendre l’entreprise. « Il ne faut pas oublier que Proximus a dû gérer tous les services publics de la RTT et de Belgacom, et doit donc gérer plus que les autres opérateurs. (…) Il faut toutefois comprendre pourquoi Proximus n’a pu s’adapter », explique le ministre bruxellois. Ce dernier est contre l’idée de l’arrivée d’un quatrième opérateur : « Un quatrième opérateur ? C’est du pur consumérisme. Ce ne sera pas bon pour l’emploi, ni pour la santé, vu les nombreuses antennes qui vont être installées en plus. Le gouvernement a des demandes contradictoires concernant Proximus, en souhaitant notamment obtenir plus de dividendes, tout en souhaitant ouvrir plus le réseau à la concurrence ».
► Retrouvez L’Interview du lundi au vendredi à 12h45 sur BX1.
