Un arrêt de travail a été observé jeudi, de 10H45 à 11H34, dans une dizaine d’établissements secondaires du pouvoir organisateur de la Ville de Bruxelles, a indiqué jeudi Michel Thomas, secrétaire régional CGSP, au nom des 3 syndicats en front commun. Sur l’ensemble des établissements concernés, deux écoles observeront ces arrêts de travail vendredi ou lundi et deux autres s’abstiendront faute de délégués syndicaux présents pour organiser les réunions.
Le personnel en arrêt de travail s’est réuni dans chacun des établissements pour se mettre d’accord sur un texte à envoyer au Cabinet de l’échevine de l’Instruction publique Faouzia Hariche. Une quarantaine de personnes ont par exemple été dénombrés à l’institut Diderot, situé rue des Capucines à Bruxelles. Le texte de base soumis aux enseignants pour validation, réitère la demande d’une enquête indépendante à propos d’une affaire pointant des comportements jugés inappropriés de la part d’une partie de l’administration de l’instruction publique.
Plus largement, les enseignants signataires observent qu’une partie de l’administration de la Ville de Bruxelles n’hésite pas à intimider, à faire pression, voire à menacer les agents qui dénoncent des pratiques irrégulières, des dysfonctionnements ou des incompétences au sein des écoles ou au sein de l’Instruction Publique. Ils ont également pris position sur plusieurs dossiers problématiques. Par exemple, en solidarité avec une déléguée syndicale qui a fait l’objet d’un rapport de signalement portant sur son action syndicale, ils exigent que ce rapport soit retiré du dossier administratif de l’intéressée et que le pouvoir organisateur rappelle la direction de l’établissement à l’ordre. Ils appellent l’échevine de l’Instruction Publique à faire preuve de fermeté pour ne pas laisser ce climat d’impunité se développer. Des enseignants ont fait valoir qu’ils étaient prêts à manifester s’ils n’étaient pas entendus.
La Ville ne mènera pas d’enquête
Contrairement à ce que demandaient les syndicats, le collège de la Ville de Bruxelles a décidé de ne pas mener d’enquête sur l’Inspecteur principal. Selon le cabinet de Faouzia Hariche, le rapport présenté ce matin par le directeur de l’Instruction n’établit pas de faute professionnelle.
Une information qui fait bondir la CGSP qui réclame toujours une enquête indépendante. Selon les syndicats, 12 écoles secondaires sur 15 ont arrêt le travail aujourd’hui. A l’issue de ces réunions, de nombreux enseignants ont réclamé un durcissement des actions.
Avec Belga