Suppression d’images de journalistes par des policiers : décision reportée au 22 février
Une trentaine de personnes se sont rassemblées vendredi matin vers 8H00 devant le palais de justice de Bruxelles pour marquer leur soutien aux journalistes de ZIN TV. Les deux policiers mis en cause dans cette affaire avaient comparu une première fois devant la chambre du conseil francophone en novembre 2017. Mais l’affaire avait ensuite été renvoyée devant la chambre du conseil néerlandophone, étant donné que les deux policiers poursuivis parlent le néerlandais. Ces derniers sont suspectés d’avoir illégalement supprimé des enregistrements vidéo d’une caméra appartenant à une équipe de tournage de ZIN TV, lors d’une manifestation contre le TTIP, le projet de traité de libre-échange entre l’UE et les USA, le 15 octobre 2015 dans le quartier européen à Bruxelles.
Thomas Michel et Maxime Lehoux, les reporters de ZIN TV, s’étaient dans un premier temps vus contraints d’arrêter leur enregistrement, alors qu’ils filmaient des militants se faire interpeller par la police. Plus tard dans la soirée, ils avaient à nouveau filmé la police libérant les militants et les déposant du côté de la Porte de Hal. C’est à cette occasion que leur caméra a été saisie et que toutes les données, y compris celles récoltées durant la journée, ont été effacées par les deux policiers suspectés.
En janvier 2017, le comité P -le comité permanent de contrôle des services de police- a confirmé qu’un policier ne peut pas supprimer lui-même ou imposer la suppression des images à la personne les ayant réalisées.
Belga