Mehdi Nemmouche n’a reçu des soins que lorsque son absence au procès a été évoquée, selon ses avocats

Mehdi Nemmouche, qui se plaignait de différentes douleurs, n’a “miraculeusement” reçu des soins qu’après que ses avocats ont fait planer la menace d’une absence à son procès, a commenté mardi Me Courtoy à l’issue du témoignage des médecins légistes devant la cour d’assises de Bruxelles.

Me Courtoy s’est justifié quant à une conférence de presse organisée en 2017 au cours de laquelle des “contre-vérités” avaient été énoncées, selon Me Koning, qui représente la famille de Dominique Sabrier. “Les avocats de M. Nemmouche y ont dit que leur client ne comparaîtrait pas car il était ‘probablement atteint d’une tumeur au cerveau'”, a affirmé l’avocat, soulignant la propension, selon lui, de la défense à “s’écarter des faits réels“.

Me Courtoy a affirmé que Mehdi Nemmouche avait souffert d’une “sinusite purulente” et que ses collègues de la défense avaient “envoyé plusieurs courriers à l’administration” qui n’avaient abouti à rien. “Il ne savait pas lire son dossier, commençait à ne plus pouvoir entendre. (…) Cela faisait six à huit mois que ça durait“, a relaté Me Courtoy. Las, il s’est décidé à organiser une conférence de presse.

J’ai dit la vérité: ‘si vous ne le soignez pas, il ne va pas être en capacité de venir assister à son procès’. Miraculeusement, un scanner a alors été fait” et une sinusite a été diagnostiquée, a affirmé l’avocat. Son confrère de la défense Me Laquay a pour sa part rappelé qu’il avait envoyé plusieurs courriers pour détailler les problèmes de santé de son client, qui était confronté à une “privation sensorielle” dans sa cellule “de 9m2, sans vue sur l’extérieur“, du quartier de haute sécurité de la prison de Bruges. “Nous avons dû nous battre pendant des mois pour que la sinusite de Mehdi Nemmouche soit soignée“, a-t-il dénoncé.

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Belga

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05 février 2019 - 16h10
Modifié le 05 février 2019 - 16h44