Exclusif : le commissariat de Neerpede perquisitionné après une plainte pour antisémitisme contre un commissaire
Le commissariat de Neerpede, où travaillait l’ancien responsable de la brigade canine de la zone Midi Geert Verhoeyen, visé par une plainte pour harcèlement et antisémitisme, a été perquisitionné ce vendredi matin.
Le commissariat, situé à la rue de Neerpede à Anderlecht, a été perquisitionné par la police dans le cadre de l’enquête lancée en mai 2018 suite à une plainte pour harcèlement et antisémitisme à l’encontre de Geert Verhoeyen. Au moins six témoignages parlent de plusieurs actes de harcèlement de la part de ce commissaire en charge de la brigade canine à la zone Midi. La plainte avait été déposée par la Ligue belge contre l’antisémitisme.
Selon ces témoignages, l’homme a diffusé “à plusieurs reprises, et assez fort pour que tout le monde l’entende, des chants nazis”, chants qu’il qualifierait de “musiques de vrais hommes”. Un témoin explique également que le commissaire a crié que “les camps d’extermination et les chambres à gaz sont de vastes bêtises, des mensonges”. Toujours selon un de ses agents, le commissaire l’a “humilié en le surnommant devant plusieurs de ses collègues de radin”.
La plainte affirme également que le commissaire Verhoeyen s’en prend aux étrangers en les qualifiant de “bougnouls”, de “sacs de misères” ou encore aux homosexuels en les traitant de “pédés” ou de “tapettes”.
Une enquête interne avait été lancée et le commissaire incriminé avait été provisoirement déplacé le temps de cette enquête. D’autres plaintes pour violations de données informatiques privées des victimes sont également en cours d’analyse, apprend-on. Le juge en charge de l’instruction n’a souhaité faire aucun commentaire quant à ces perquisitions et aux suites de l’enquête. Le bourgmestre d’Anderlecht Eric Tomas (PS) ne commente pas non plus l’affaire en cours.
■ Reportage de Marie-Noëlle Dinant et Nicolas Franchomme.