Woluwe-Saint-Pierre : imbroglio autour du changement “parent 1 et 2” au lieu de “père et mère” à la crèche
Partant du constat que les mentions “père – mère” ou “papa – maman” sur les formulaires administratifs ne reflète pas la réalité de toutes les situations familiales, la commune a décidé de modifier ces mentions, pour les remplacer par “parent 1 et 2”.
Ce mercredi matin, La Capitale révélait que l’échevine de la petite enfance à Woluwe-Saint-Pierre a décidé de modifier les formulaires d’inscription aux crèches communales, après avoir rencontré un couple en pleine procédure d’adoption. Lors de l’inscription, Antoine et son compagnon se sont retrouvés confrontés à cette procédure peu adaptée à leur situation familiale. “On s’est demandé qui serait dans la case “mère”. C’est gênant car ensuite on reçoit des courriers adressés à Madame Monsieur“, nous a-t-il confié. Mais la décision de l’échevin n’est pas passée par le collège de la commune.
Le bourgmestre n’a pas tardé à réagir sur Twitter. “Évoluer dans le respect de tous, certainement, mais de façon concertée, absolument. J’en appelle à un débat serein sur ce sujet sensible“, a-t-il tweeté.
Modifier « Papa – Maman » en « Parent 1 – Parent 2 » n’a pas été décidé collégialement. Évoluer dans le respect de tous, certainement, mais de façon concertée, absolument. J’en appelle à un débat serein sur ce sujet sensible #debattreavantdavancer #woluwe1150 #woluwesaintpierre
— Benoît CEREXHE (@Cerexhe) February 27, 2019
Finalement, le Collège a annoncé sa décision d’étudier les différents formulaires administratifs en vue d’appliquer cette modification dans d’autres cas que celui de l’inscription en crèche. “Le Collège a décidé de faire l’inventaire de tous les documents administratifs où se trouve demandée la mention de “père – mère“, rapporte le responsable communication de la commune dans un communiqué. “Un groupe de travail sera ensuite constitué au sein du Collège pour examiner comment faire évoluer ces formulaires, pour mieux tenir compte de la réalité et de la diversité familiale“.
■ Reportage de Sabine Ringelheim et Nicolas Scheenaerts