Plus d’un CDI sur huit rompu en 2018
L’an dernier, 12,1% des contrats de travail à durée indéterminée (CDI) ont pris fin, ce qui correspond à une hausse de 10% par rapport à l’année 2017, selon des chiffres publiés vendredi par Acerta.
En 2017 aussi, le nombre de contrats à durée indéterminée rompus avait augmenté par rapport à l’année précédente (+8,1%). L’évolution et les pourcentages de fins de contrats pour employés et ouvriers sont similaires.
Plus l’entreprise est importante, plus le taux de rupture est faible: dans les entreprises occupant un à cinq travailleurs, près de 17% des contrats à durée indéterminée prennent fin; dans les entreprises de plus de 500 travailleurs, ce pourcentage s’élève à 7,49%, selon Acerta. Cela s’explique par la capacité des plus grandes entreprises à offrir des possibilités d’évolution en interne ou d’autres rôles ou fonctions.
En outre, le pourcentage de ruptures est nettement plus important dans le secteur marchand (13,3%) que dans le non-marchand (9,7%).
Les principales causes de rupture de CDI sont la démission/rupture par le travailleur (28,5%), un commun accord (25,7%), un licenciement/rupture par l’employeur (18%), la pension (8,4%) ou prépension (RCC, 1,1%) ou d’autres raisons (décès, mutation, modification de statut… 15,6%).
En soi, la rotation n’est pas catastrophique, estime la société de ressources humaines mais, dans un contexte de marché du travail étriqué, des “solutions alternatives” s’imposent, par exemple en proposant au travailleur un nouveau rôle qui lui convienne et lui permette d’exploiter la plénitude de ses talents. “Ceci demande aussi un effort de l’employeur et du travailleur en matière de reconversion, mais est bénéfique sur le long terme pour les deux parties. Un collaborateur peut continuer de se développer au sein de l’organisation, ce qui augmente non seulement la relation de confiance entre eux, mais aussi la connaissance/compréhension de l’organisation et de ses activités”, explique le directeur d’Acerta Consult, Benoît Caufriez.
Belga