Il est passé de la voiture à la culture. L’ancien garage Citroën est transformé en Musée d’Art moderne et contemporain. Ouvert depuis mai 2018, il vit dans sa phase brut jusqu’en juin 2019. L’occasion pour notre équipe d’aller à la rencontre des Bruxellois motivés et investis dans cette première mutation.
Avec ses 35 000m², le Centre Kanal Pompidou sera la plus vaste institution culturelle bruxelloise. Mais avant le début des travaux prévu en juin 2019, le centre est ouvert au public pendant 13 mois. Une période qui a permis à plusieurs acteurs bruxellois d’investir les lieux.
“L’annonce qu’il allait ouvrir vraiment et déjà maintenant me permettait de déjà faire une oeuvre dans les lieux. Pour nous, travailler dans un lieu qui est encore brut, c’est un vrai bonheur. Une carte blanche aussi totale, c’est rare”, s’enthousiasme la réalisatrice et actrice Ariane Loze.
“On fait des animations les mercredis pour les enfants. Des parcours créatifs”, explique la médiatrice Larissa Van Hee tout en prenant une pile de plaids pour les visiteurs. L’endroit est difficile à chauffer.
Dans un coin du hall, Charles Deltour développe un projet de Street Food Market pour Bruxelles. Il a tout de suite été séduit par le site.“Dès qu’on a visité le lieux, on est tombé sous le charme de cet espace avec son cachet industriel, son caractère très brut. Rien que le building au bord du canal, au bord de l’eau, s’intégrait parfaitement avec notre projet”.
Un peu plus loin, des jeunes suivent un cours de hip-hop. “Notre objectif à la base, ce n’était pas d’arriver dans les musées. Mais de mettre notre patte dans des lieux un peu plus prestigieux et qu’on fasse découvrir le hip-hop au grand public”, raconte Anissa Brennet de Free Style Lab. Pour elle, pouvoir danser dans ce lieu, “c’est hyper inspirant et quand on s’entraîne à côté d’une oeuvre comme on voit ici… Pour moi, on est au plus profond de l’art, c’est ça qui est beau”.
Quatre ans de travaux est prévu. Le nouveau centre devrait rouvrir ses portes en 2023. La médiatrice Nicoletta Voltarelli y voit “un chapitre qui se ferme et une encyclopédie qui s’ouvre”.
YDK
■ Reportage de Pierre Beaudot, Morgane Van Hoobrouck, Camille Dequecker et Manon Ughi