Près de trois médecins sur quatre refusent le paiement par carte en Belgique

Près de la moitié des professionnels de la santé en Belgique (48%) n’offrent pas à leurs patients la possibilité de régler leurs consultations par carte bancaire. Une tendance qui s’accentue encore davantage chez les médecins généralistes et les spécialistes puisque près de trois médecins sur quatre (73%) refusent le paiement par carte. C’est ce qu’il ressort mardi d’une enquête Ipsos réalisée en janvier 2018 pour le compte de Mastercard auprès de 232 professionnels de la santé en Belgique.

D’après l’étude, seul un professionnel de la santé sur deux en Belgique (52%) accepte le paiement par carte. Pourtant, en moyenne, parmi les médecins offrant ce service, 64% des consultations sont réglées au moyen d’un terminal de paiement. La quasi-totalité des médecins interrogés (98%) acceptent, en revanche, d’être rétribués en liquide.

Ce retard du monde médical en matière de paiement électronique contraste avec les habitudes générales des Belges, puisque 64% de la population indiquait en 2017 que la carte de débit était leur moyen de paiement préféré.

Selon l’étude, une majorité des médecins (59%) délaissent le paiement par carte car ils partent du principe que leurs patients préfèrent payer en liquide. Par ailleurs, parmi les médecins interrogés qui ne possèdent pas de terminal, 50% déclarent que le patient ne demande pas à payer par carte et 69% mentionnent qu’un distributeur de billets se trouve à proximité.

Des tendances différentes s’observent toutefois selon les disciplines. Le dentiste est ainsi le praticien le plus digitalisé: 72% des spécialistes des soins dentaires sondés acceptent le paiement par carte. Les vétérinaires occupent la deuxième place du podium, 60% d’entre eux permettant le paiement électronique de la consultation.

L’étude met en outre en exergue les principaux désavantages de la manipulation d’argent liquide pour les médecins, à savoir l’insécurité qu’engendre le fait de garder des sommes importantes à leurs cabinets et de transporter l’argent, une comptabilité plus complexe ou encore des impayés et retards de paiement importants.

Belga

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05 mars 2019 - 13h31
Modifié le 05 mars 2019 - 13h31