Une centaine de chercheuses de l’ULB dénoncent les discriminations subies au quotidien
En cette Journée internationale des droits des femmes, le Collecti.e.f 8 mars appelle en Belgique à une grève totale des femmes. Un appel qui a trouvé un écho dans divers secteurs, qui dénoncent des discriminations spécifiques à leur quotidien.
C’est le cas du secteur de la recherche. Une centaine de chercheuses de l’Université libre de Bruxelles entendent faire grève pour dénoncer un monde trop masculin ainsi qu’une compétition accrue davantage néfaste pour les femmes.
“Nous sommes bien conscientes que nous ne sommes pas les plus à plaindre et que nous avons de la chance de pouvoir faire grève“, souligne une membre du mouvement “Chercheuses en grève”. Cependant, être chercheuse n’est pas tout rose. Il s’agit d’un monde compétitif, dans lequel les universités sont classées en fonction des publications de ses chercheurs. Elles recherchent la productivité avant tout “ce qui n’est pas vraiment favorable à la recherche“, souligne cette gréviste. Les hommes en souffrent également mais “les femmes paient un prix plus fort car elles subissent d’autres discriminations“.
■ Reportage de Philippe Jacquemotte et Nicolas Scheenaerts