Retour sur les décisions politiques les plus marquantes à la suite du scrutin d’octobre dernier
Les changements de majorité survenus à la suite des dernières élections locales ont plusieurs fois conduit à des changements de cap importants durant l’ancienne législature.
Le dernier exemple en date est la décision prise mardi par la nouvelle majorité ixelloise PS-Ecolo d’abandonner définitivement le projet de lotissement des potagers Boendael-Ernotte. L’ancienne équipe (MR-PS-Défi) prévoyait la construction par le secteur privé d’un complexe de logements de luxe, provoquant la colère des “potagistes” et d’association de défense de l’environnement. Le nouveau collègue, dont l’échevin de l’Urbanisme et le bourgmestre, Yves Rouyet et Christos Doulkeridis, sont Ecolo, a décidé de rompre avec la politique d’urbanisation du site menée il y a encore quelques mois.
Une décision qui n’est pas sans rappeler celles prises récemment par les nouveaux bourgmestres de Koekelberg et Molenbeek, Ahmed Laaouej (PS) et Catherine Moureaux (PS). Le premier a décidé le retrait de sa commune du projet “CIRK”, un projet de plus en plus coûteux centré sur la pratique des arts du cirque. La seconde a réinstauré la gratuité pour la garderie de midi dans les écoles communales. Une manière pour elle de disposer directement d’un marqueur à gauche pour sa majorité et de mettre fin à une décision fort critiquée par de nombreux parents prise sous l’ancienne législature. “Le projet n’est plus finançable du fait d’une mauvaise gestion de la majorité précédente”, a lâché le premier. “C’est une manière de redonner de l’argent et du pouvoir d’achat aux familles”, a indiqué la seconde.
Le projet Marina à Anderlecht en mauvaise posture
Le projet de création d’un port de plaisance en plein cœur d’un quartier populaire de la commune bat de l’aile. Le nouveau partenaire de majorité Ecolo, qui a remplacé le MR aux côtés du CDH et du PS, n’est certes pas très chaud. Mais la raison actuelle est tout autre. C’est le gouvernement bruxellois qui recale pour l’instant le projet. Le promoteur se voit en effet demander d’approfondir l’étude d’incidences de la construction de plus de 300 logements. Pour rappel en juin dernier, le Collège de l’environnement a refusé le permis d’environnement au projet immobilier The Dock. Le promoteur a attaqué la décision devant le gouvernement bruxellois qui a donc donné raison à Inter-environnement.
J. Th. – Photo: