Des poubelles rigides bientôt obligatoires dans certains quartiers de Bruxelles
Certaines communes bruxelloises pourront désormais obliger les habitants de certaines rues de la capitale à utiliser des poubelles rigides. Le parlement bruxellois a donné son feu vert, vendredi, à une très large majorité, à une ordonnance qui leur en offre la possibilité.
Selon le chef du groupe cdH Benoît Cerexhe, par ailleurs député-bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre, à la base du texte, la mesure renforcera l’efficacité des équipes en charge de la propreté publique les jours de collecte des immondices. Jusqu’à présent, certaines communes n’ont pas d’autres choix que de passer, collecte après collecte, deux fois par semaine, après les camions-bennes de Bruxelles-Propreté, afin de procéder à l’enlèvement des immondices éparpillés dans les rues par la faute d’animaux (renards, chats, pies, corneilles…) qui éventrent les sacs blancs et oranges, à la recherche de nourriture. Dans la seule commune de Woluwe-Saint-Pierre, le passage systématique des services de propreté communaux pour rendre une allure correcte aux rues souillées par ce phénomène coûte environ 158.000 euros par an, a-t-il souligné, à titre d’exemple.
La proposition d’ordonnance, co-signée par les autres partis de la majorité, permettra aux communes de définir des zones et des rues où le dépôt des sacs blancs et oranges dans une poubelle rigide sera rendu obligatoire la veille ou le jour des collectes organisées par l’Agence Bruxelles-Propreté. Pour faciliter le travail de ses agents, Bruxelles-Propreté sera habilitée à définir un modèle unique de poubelle rigide à placer sur les trottoirs. Durant le débat, vendredi, il ne s’est trouvé personne pour contester fondamentalement l’initiative.
David Weytsman (MR) a toutefois jugé que celle-ci masquait mal l’absence de réforme en profondeur d’un dispositif de collecte des immondices archaïque. Zoé Genot(Ecolo) s’est quant à elle inquiétée des difficultés de stockage que pourraient rencontrer les occupants de petits logements dans des “quartiers riches” où l’obligation entrera en vigueur. Annemie Maes (Groen) a jugé que l’ordonnance apportait une réponse louable mais insuffisante à la problématique. Selon elle, les habitants d’un quartier donné ne comprendront pas la différence de traitement qui apparaîtra entre les quartiers selon qu’ils soient soumis ou non à l’obligation. C’est la raison qu’ont invoquée les Verts pour s’abstenir. Seul le PTB a voté contre le texte, soutenu, dans l’opposition toujours, par le MR et la N-VA.
Belga