Béa Ercolini : “Il y a un temps pour l’indignation et un temps pour l’action”
Béa Ercolini, fondatrice du mouvement « Touche pas à ma Pote » et candidate cdH pour les élections fédérales, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview sur BX1.
Pour la première fois candidate à un scrutin électoral, Béa Ercolini explique que pour elle, il y a « un temps pour l’indignation », et désormais « un temps pour l’action ». Mais elle précise : « Je suis candidate indépendante : c’est important pour moi ». Mais pourquoi a-t-elle décidé d’accepter la troisième place sur la liste du cdH pour la Chambre ? « Cela permet d’apporter de la visibilité pour les causes que je défends », confie-t-elle. « L’idée, que nous souhaitons mettre en place avec Joëlle Milquet, est de fédérer les femmes politiques de tous bords, au-delà des clivages, autour d’une série d’objectifs à atteindre concernant les femmes. J’aimerais mettre tout le monde autour de la table pour travailler ensemble pour le droit des femmes. […] J’ai déjà réuni des femmes par le passé. J’aimerais réitérer cela. C’est très récemment qu’est venue ma décision de m’engager au niveau politique ».
« Travailler sur les pensions »
L’ex-rédactrice en chef du magazine Elle Belgique confie qu’elle a choisi le cdH car « c’est un parti qui, à Bruxelles par exemple, a deux têtes de liste qui sont des femmes. Et partout en Belgique, ce sont des listes extrêmement paritaires. Sept femmes sont têtes de liste, cela ne se voit pas dans tous les partis ». Elle a également quelques thèmes de prédilection : « Il faut continuer à travailler sur les pensions et sur une égalité autour des pensions. On parle beaucoup des salaires, mais on risque d’avoir de grandes surprises sur les pensions. J’aimerais également qu’on travaille sur les violences faites aux femmes, sur le harcèlement de rue… Il y a un travail à faire au niveau de l’éducation et de la sensibilisation ».
« Démocratie participative »
Quid toutefois de sa position pour le droit des femmes, face aux récents propos de Catherine Fonck, cheffe de groupe cdH à la Chambre, sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ? « Personnellement, je pense que la pénalisation de l’IVG est une double peine, pour les femmes, pour les médecins. Ce qui m’étonne, ce sont les délais différents selon les pays. Je voudrais savoir qui fixe cela : est-ce le politique ? Les médecins ? Les femmes ? C’est sur cela qu’il faudrait avoir une discussion entre tous. Et avec Catherine Fonck, nous discuterons, tout simplement », lance Béa Ercolini. Enfin, sur la question climatique, la candidate humaniste salue le mouvement initié par la jeunesse : « Je trouve magnifique que cette génération s’engage, se bouge les fesses. Il faudrait mettre en place des mécanismes pour les écouter, des mécanismes de démocratie participative. Concernant la loi Climat, le cdH est signataire de cette loi et toute une série de mesures ont déjà été prises par le cdH, comme la zone de basses émissions à Bruxelles. »
► Retrouvez L’Interview du lundi au vendredi à 12h45 sur BX1.