DéFI présentera une liste dans le Brabant flamand à la Chambre

DéFI présentera le 26 mai une liste dans le Brabant flamand pour l’élection de la Chambre. Même s’il a peu de chance d’obtenir un élu, le parti estime qu’il y va de son obligation démocratique à l’égard des électeurs francophones qui vivent en périphérie de Bruxelles.

DéFI est le seul parti francophone à s’être opposé au compromis politique qui a mené à la scission de l’arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde. A ses yeux, la situation des francophones dans la périphérie de Bruxelles ne s’est pas améliorée, au contraire. Les vexations sont nombreuses, selon lui: des tracasseries lors l’achat de sacs poubelle à la commune aux allocations familiales en passant par la difficulté de trouver un livre en français dans une bibliothèque et les exigences linguistiques imposées aux gestionnaires de crèches francophones.

Cette scission de BHV a été ressentie comme un abandon par les électeurs du Brabant flamand“, a assuré la responsable de DéFI dans la périphérie, Sophie Rohonyi, lors d’une conférence de presse à Bruxelles. “On scinde un peu plus les gens en fonction de leur langue, ce qui ne correspond pas à la réalité quotidienne des citoyens dans un pays comme le nôtre“, a-t-elle ajouté.

L’initiative ne sera pas directement les intérêts électoraux du parti amarante. Dans les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise, les électeurs ont conservé la possibilité de voter pour une liste bruxelloise plutôt qu’un liste brabançonne. Lors des élections de 2014, certains d’entre eux, sans doute peu au fait de cette subtilité, ont voté pour le Brabant flamand et les voix ont été perdues pour DéFI Bruxelles.

C’est une question de démocratie. Cela nous a fait perdre des voix mais on le fait car on ne veut pas laisser tomber les électeurs du Brabant flamand“, a assuré Mme Rohonyi, qui sera deuxième de liste à la Chambre pour Bruxelles. La liste en Brabant flamand sera emmenée par Ntonga Monsempo, fonctionnaire bruxellois et conseiller communal à Vilvorde.

Belga

• Interview: Nicolas Franchomme

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03 avril 2019 - 15h49
Modifié le 03 avril 2019 - 15h49