Les nouveaux salariés sont les plus susceptibles d’avoir un accident de travail grave
Quatre accidents de travail graves sur dix touchent des salariés ayant moins d’un an d’ancienneté, selon les chiffres de la société de ressources humaines Liantis. Un pourcentage qui n’a jamais été aussi élevé que ces cinq dernières années, souligne l’entreprise par communiqué.
Sur les 661 accidents de travail graves survenus l’an dernier, les fractures ont été les lésions les plus fréquentes (62%), suivies des brûlures (13%) et des plaies (5,1%). Les doigts (25,4%) et les pieds (13,5%) ont été les parties du corps les plus vulnérables.
Il s’avère par ailleurs qu’il n’existe aucun lien entre l’ancienneté et l’âge des victimes, qui est de 40 ans en moyenne, précise Liantis (ancien ADMB). Il est en outre clairement observé que plus un employé travaille longtemps, plus le risque d’accident de travail est faible.
En 2014, Liantis a enregistré 190 accidents de travail graves chez les travailleurs ayant moins d’un an d’ancienneté, contre 270 l’an dernier, soit une augmentation de pas moins de 42,1% sur une période de cinq ans.
“La pénurie de main-d’œuvre sur le marché de l’emploi peut expliquer la forte augmentation du nombre d’accidents de travail graves chez les nouveaux travailleurs dans les organisations. Certains postes devenant difficiles à pourvoir, les employeurs sont contraints d’embaucher davantage de personnes qui n’ont parfois pas une formation préalable suffisante ou qui sont moins familiarisées avec les risques liés à l’emploi concerné”, explique Lode Boeve, directeur gestion des risques chez Liantis.
Avec Belga – Photo : illustration Belga/Filip De Smet