#M : Citoyens, chercheurs et experts se rassemblent autour de la question de la pollution à Bruxelles
Pour un air propre et sain, les Bruxellois s’impliquent de plus en plus dans la mesure de la pollution. Les états généraux de l’air débutent ce jeudi et vise à mettre en lien les données récoltées par les citoyens avec le travail des experts académiques.
Il y a actuellement une prise de conscience de la part des citoyens sur la qualité de l’air dans la capitale. “Ca a poussé beaucoup de groupes de citoyens à se renseigner sur une question qui était très peu connue jusqu’à présent et aller au contact des académiques et des experts. Les citoyens sont aujourd’hui capables de récolter des données, de comprendre, de parler de leur vie quotidienne et les effets de la pollution sur la santé“, explique Liévin Chemin, conseiller mobilité au Bral.
L’objectif de ces états généraux est d’aboutir sur des propositions et des solutions pour améliorer la gouvernance de demain. Pour Nicola Da Schio, chercheur en écologie urbaine à la VUB, ces données relevées par les citoyens contribuent au travail des chercheurs. Les systèmes de mesure installés chez les habitants ou portés par les citoyens durant leurs trajets dans la capitale permettent de multiplier les points de mesure de la qualité de l’air, en plus des 12 stations installées sur le territoire de la Région bruxelloise. “Ca permet de découvrir des données qui étaient invisibles dans le réseau officiel jsuqu’à présent”, précise-t-il.
Dans la même dynamique, le collectif Filter-Café-Filtré a prêté des appareils de mesure aux écoles et aux parents afin de sensibiliser à la qualité de l’air sur les trajets maison-école. “Aujourd’hui, l’impact de la pollution sur la santé n’est pas suffisamment pris en compte par les pouvoirs publics. Au-délà de réduire l’exposition des citoyens à la pollution, il faut informer les personnes que la situation n’est pas saine“, ajoute Catherine Bouland, chercheuse en santé environnementale à l’ULB.