Barbara Trachte : “Dans la réforme du tronc commun, il y a les germes de son propre échec”

La députée bruxelloise écolo a répondu aux questions de Stéphanie Meyer lors de l’Interview. Ensemble, elles sont revenues sur la démission de l’échevin de Woluwe-St-Pierre et sur la réforme du tronc commun dans l’enseignement.

Barbara Trachte est deuxième sur la liste régionale écolo pour Bruxelles. Selon elle, la décision de Pascal Lefèvre de rendre son mandat ” est logique mais malheureux. La nouvelle ordonnance est juste. Quand les personnes exercent un job privé en plus de son mandat politique, elles doivent dire quel job et dans quelle fourchette de rémunération elles sont. On peut se poser des questions  sur le fond de la loi mais on doit la respecter. Le parlement européen l’impose aussi avec ces députés. C’est regrettable.”

Une abstention d’Ecolo pour la réforme du tronc commun

Barbara Trachte a également participé à tous les débats parlementaires à la Fédération Wallonie Bruxelles sur le pacte d’excellence. Tard dans la nuit, ils ont voté la réforme du tronc commun mais Ecolo s’est abstenu. “On devait avoir plus d’ambition. A Bruxelles, 4 enfants sur 10 vivent sous le seuil de pauvreté et un sur deux à 15 ans a déjà doublé. Ce tronc commun doit avoir plus d’ambition pour tous les enfants pour découvrir leurs talents. Dans la réforme, il y a les germes de son propre échec et donc on préfère s’abstenir. On ne va pas au bout de l’idée.”

Pour Barbara Trachte, il fallait, par exemple, supprimer le CEB pour qu’il ne soit plus une épreuve certifiante car il casse la continuité du tronc commun. Un seul examen devait avoir lieu à 15 ans comme le voulaient les parents, les professeurs et les pédagogues. Une autre raison de l’abstention d’Ecolo réside dans l’hésitation du gouvernement.  “Le projet du gouvernement prévoit une évaluation et que tout puisse s’arrêter. Si on a une idée, on y va franchement mais on ne dit pas tout et son contraire. Il faut évaluer les politiques mais on ne peut pas remettre en cause le but. L’objectif du tronc commun est d’avoir plus d’ambition. Les enseignants doivent enseigner différemment. C’est pour cela que l’entrée en vigueur est assez lente pour les préparer avec des formations continues, des heures supplémentaires pour les élèves qui ont des difficultés…”

Enfin Ecolo a réussi à faire passer un de ses amendements. Ainsi, les élèves pourront découvrir leurs talents artistiques grâce au parcours d’éducation culturel et artistique. Par contre, celui sur la sensibilisation à la protection de l’environnement n’est pas passé.

Regardez l’intégralité de l’Interview

 

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25 avril 2019 - 13h27
Modifié le 25 avril 2019 - 13h30