Manifestation de colère devant l’école n°1 à Schaerbeek : la police a dispersé les parents rassemblés

 La police est intervenue en début d’après-midi pour disperser les quelque 250 personnes rassemblées devant l’école communale 1 de Schaerbeek, située rue Josaphat, a indiqué mardi Audrey Dereymaeker, porte-parole de la police de Bruxelles-Nord (Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode et Evere). Une femme a été hospitalisée.

Des débordement ont eu lieu ce mardi matin devant l’école n°1 de Schaerbeek, en lien avec les suspicions de viol sur une petite fille de 4 ans. Alors que l’échevin de l’Instruction publique, Michel De Herde (DéFI), venait expliquer les premières conclusions du parquet, selon  selon lequel “rien n’indique qu’il y a eu abus sexuel”, la foule a manifesté sa colère. Des vitres de l’école ont été brisées, attestant de tensions entre les parents d’élèves et la direction. La police a dû intervenir pour disperser la foule. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés à une reprise durant la manoeuvre de dispersion. Une femme est tombée au sol. Par précaution, elle a été emmenée à l’hôpital.

Ce midi, le papa de la fillette a appelé au calme. Il s’est adressé à la foule et a expliqué qu’il n’était “pas d’accord avec les conclusions du parquet” et qu’il allait faire appel à un avocat pour faire toute la clarté.

Jeudi en fin d’après-midi, la maman d’une fillette de quatre ans, inscrite à l’école communale n°1 de Schaerbeek, avait récupéré cette dernière après l’école et remarqué des saignements au niveau de ses parties intimes. La petite fille et ses parents avaient été pris en charge à l’hôpital Paul Brien à Schaerbeek, puis transférés au CHU Saint-Pierre à Bruxelles pour des examens plus poussés de l’enfant. Une plainte avait ensuite été déposée par les parents de la mineure auprès de la police.

Les premiers éléments d’enquête indiquent qu’il n’y a pas eu abus sexuel, a informé le parquet de Bruxelles, mardi en fin de matinée. Aucun fait de moeurs et aucune autre violence n’a été commis“, a précisé Denis Goeman, porte-parole du parquet de Bruxelles, indiquant qu’il ressort des examens médicaux que la fillette a eu une infection qui provoque des saignements.

Un appel au calme

Le bourgmestre de Schaerbeek, Bernard Clerfayt (DéFi) a lancé un appel au calme. “Il faut retenir de cet événement que les services sociaux et les mécanismes de protection de l’enfance ont parfaitement fonctionné et que les policiers, enseignants, médecins et tous les autres encadrants sociaux sont un gage de confiance dans les institutions“, a-t-il affirmé dans un communiqué.

Il insiste sur le fait qu’aucune remise en question de l’école, de la sécurité des enfants et de l’encadrement pédagogique ne doit avoir lieu. L’école était, est et restera un endroit où les enfants seront toujours accueillis avec bienveillance et en sécurité. Il invite les parents à garder confiance dans l’établissement et à y amener leurs enfants à partir de ce jeudi, comme d’habitude.

Enfin, le bourgmestre regrette que certains candidats se servent de cet événement. “Il sera officiellement demandé aux chefs de groupe PS et cdH d’assumer les exactions de leurs membres dans cette affaire“. “Je ne peux que condamner la récupération politique qu’ont tenté certains candidats” avec cette affaire. “Certaines personnes ont diffusé de fausses informations et poussé à la bagarre et à la haine.”, a-t-il conclu.

SR-BX1 et Nicolas Franchomme

► Reportage de Alice Vandenbroucke et Morgane Van Hoobrouck

 

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30 avril 2019 - 12h36
Modifié le 30 avril 2019 - 17h56