Sans groupe linguistique au Parlement bruxellois, les néerlandophones perdraient six sièges
Avec 17 sièges sur 89 pour représenter 10% des Bruxellois, le néerlandophones sont surreprésentés au Parlement.
Composé de 89 députés, le Parlement bruxellois compte 72 élus issus du groupe linguistique francophone et 17 élus issus du groupe linguistique néerlandophone. Une répartition fixée par la loi pour garantir la représentation de la minorité néerlandophone en Région bruxelloise. Dans les faits, les 17 sièges néerlandophones sont donc sensés représenter 10% des Bruxellois. Le parlement compte donc plus d’élus néerlandophones qu’il n’y a de néerlandophones à Bruxelles. Une voix pour le groupe linguistique néerlandophone a environ deux fois plus d’impact qu’une voix pour le collège francophone.
Avec une telle répartition, il est évidemment beaucoup plus facile d’atteindre le seuil d’éligibilité de 5% dans le groupe néerlandophone que francophone. C’est pourquoi, plusieurs petits partis ont décidé de se présenter dans ce groupe linguistique.
PS, PTB, Défi et… les Listes Destexhe perdants
Selon le calcul du Cevipol, si l’on prend les scores de chaque parti en compte, sans compter ce seuil électoral, on constate que les néerlandophones de Bruxelles perdraient six élus sur les 17. L’Open VLD, la N-VA et one.brussels perdraient l’un de leur trois sièges. Groen perdrait l’un des quatre. Le PVDA perdrait son unique siège, tout comme Agora.
Ces sièges permettraient par contre aux Listes Destexhe de bénéficier de deux députés. Le PS en gagnerait quant à lui un pour en totaliser 18. Défi augmenterait d’un élu, pour pointer à 11, tout comme le PTB. Avec respectivement treize et six sièges, le MR et le CDH conserveraient le même nombre.
T.D., image Belga