Les jeunes Belges se sentent moins en sécurité sur Internet que les plus de 65 ans

Seul un Belge sur trois se sent en sécurité sur Internet, ressort-il mardi d’une étude nationale commandée par l’entreprise SpotIT, spécialisée en cybersécurité. La jeune génération obtient en outre un moins bon score que les seniors sur les connaissances en cybercriminalité. Elle se sent d’ailleurs moins en sécurité en ligne que ses aînés.

Phishing, ransdomware, attaque DDoS… Les menaces sur Internet sont nombreuses et effrayent 29% des 18-34 ans, parmi les 1.048 Belges interrogés en avril via un formulaire en ligne. Chez les plus de 65 ans, ce pourcentage se tasse à 24%.

Outre le sentiment de sécurité sur la Toile, l’étude s’est intéressée aux mesures de protection appliquées par les internautes et les connaissances de ces derniers en matière de cybercriminalité. Les gestionnaires de mots de passe n’ont pas la cote auprès des jeunes adultes, puisqu’à peine 22% affirment en utiliser un. De plus, seule la moitié des 18-34 ans a téléchargé un ad-blocker (un logiciel anti-pub qui permet de supprimer les publicités en ligne) et moins de 70% a installé un anti-virus, pointe l’étude.

Sept jeunes Belges sur 10 déclarent également être incapables de détecter si un réseau Wifi est ou non sécurisé. Parmi eux, 33% utilisent d’ailleurs des réseaux sans fil gratuits et non sécurisés lorsqu’ils ne sont pas chez eux. “Ces résultats sont alarmants“, estime Steven Vynckier, dérecteur de SpotIT. Pour aborder le virage numérique, “la cybersécurité est l’un des défis les plus urgents auxquels doivent s’atteler les autorités, les écoles, les employeurs ou chacun à titre individuel“, souligne-t-il. Selon l’enquête commandée par SpotIT, 62% des Belges ont en effet reçu des e-mails de phishing, dans lesquels des escrocs se font passer pour une banque ou un opérateur télécom, par exemple, afin de s’emparer de données privées.

En 2018, les virus et logiciels malveillants ont également visé 18% des Belges interrogés. “Développer le pan numérique” dans l’enseignement “est un travail de longue haleine, qui demande des subsides plus élevés et une modernisation des objectifs d’apprentissage“, a commenté pour sa part Jerome Payet, directeur adjoint de l’Institut Saint-Dominique à Schaerbeek.

Belga

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04 juin 2019 - 07h14
Modifié le 04 juin 2019 - 07h14