“C’était mieux maintenant” parcourt le mélange de cultures dans le monde de la nuit

Dans son émission “C’était mieux maintenant”, Cyprien Houdmont et ses invités reviennent sur le monde de la nuit, avec ses mélanges de cultures mais aussi ses défis. 

Plusieurs endroits mythiques du monde de la nuit à Bruxelles étaient représentés : le Bloody Louis, le Cabaret Mademoiselle… Et le Mirano, qui ré-ouvrira ses portes très bientôt. Son directeur Behra Hatefi promet que le futur Mirano sera “un parfait melange entre les cultures, pas seulement musicales“.

Pour le Bloody Louis et Evelyne Devroye, le concept est plutôt centré sur la musique : “Notre public attend des événements. On essaye de pouvoir répondre à ce que le public attend et aujourd’hui, les gens ont envie de faire la fête“. Le Cabaret Mademoiselle, qui propose notamment des shows burlesques, va aussi dans le même sens, comme l’explique Renaud Delauvaux : “C’est un petit cabaret où le but n’est pas de s’asseoir dans une salle de spectacle mais plutôt d’avoir un endroit où les gens peuvent échanger“.

Mais est-ce que l’accumulation de ces endroits n’est pas problématique pour les gérants ? Pas du tout selon Bahra Hatefi : “On est dans un monde de partage ou plus on est, mieux c’est pour le marché“. Une vision partagée par Frédéric Boutry, consultant pour visit.brussels: “Le mélange est la force de Bruxelles. L’idée n’est pas d’être concurrents mais de travailler ensemble“.

Les soirées hangars s’invitent sur le marché

Un nouveau concept a d’ailleurs fait son apparition : les soirées hangars, où des jeunes tentent de se réapproprier les lieux de la musique électro. “Ils veulent casser les codes, sortir des endroits ‘dark’ pour offrir de la musique“, explique Behra Hatefi. “Bruxelles est un laboratoire où l’on essaye beaucoup de choses“. A condition d’y respecter toutes les règles, prévient Evelyne Devroye. Mais selon Frédéric Boutry : “Il y a une professionnalisation du monde de la nuit, une obligation de respecter la législation… On ne peut plus être un cowboy !

En conclusion, tous s’accordent sur un point. Le monde de la nuit est l’endroit idéal pour rencontrer des gens : “Il y a encore parfois aujourd’hui une forme de racisme par rapport aux gays et aux personnes d’une certaine origine… Je lutterai toujours contre cela“, prévient Evelyne Devroye. “On peut tomber sur un avocat ou une personne à la recherche d’un emploi. C’est une très bonne école“, renchérit Behra Hatefi. Renaud Delauvaux conclut en disant que “beaucoup de rencontres se font via le milieu de la nuit. On se mélange et c’est justement cela qui est chouette“.

Une association pour défendre le monde de la nuit bruxellois

Bram Smeyers et Nicolas Hemeleers viennent de lancer l’association 24h Brussels, dont l’idée est de rassembler un maximum d’acteurs du monde de la nuit (et pas seulement de la nuit festive) pour tenter de la gérer au mieux, car disent-ils, à Bruxelles beaucoup de choses sont mises en place pour le jour, mais peu pour la nuit, alors que la ville peut se vivre 24h/24.

Leur premier constat, est qu’il y a un problème de mobilité la nuit à Bruxelles, il y a une manque de lieux pour organiser des événements éclectiques et de tailles différentes à Bruxelles et surtout, il est temps de mettre en place, selon eux, un night management, comprenez une structure qui puissent trouver le bon équilibre entre les différents acteurs du monde de la nuit, les autorités et les habitants en général, ils imaginent cette structure régionale, car toutes les communes de Bruxelles doivent, d’après eux, être considérées pour faire vivre les nuits bruxelloises.

T.Dest

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27 juin 2019 - 15h10
Modifié le 27 juin 2019 - 17h10