Plus d’un milliard de transactions électroniques ont été effectuées en Belgique 2019
Plus d’un milliard de transactions électroniques ont déjà été traitées en Belgique cette année, selon les chiffres de Worldline dévoilés mardi. Cela représente une augmentation de 12% par rapport à la même période il y a un an.
Les paiements sans contact ont représenté 36 millions de ces transactions et les achats en ligne 105 millions, tandis que la carte et le smartphone s’imposent de plus en plus pour les montants inférieurs à 5 euros, d’après la société spécialisée dans les services de paiement et de transactions.
Worldline a recensé plus d’un milliard de ce type de transactions au premier semestre 2019 (entre le 1er janvier et le 31 mai). Parmi elles, 7% (ou 36 millions) ont eu lieu sans contact. La hausse est de plus de 280% par rapport à mai 2018 et ce chiffre correspond à celui comptabilisé sur l’ensemble de l’année dernière. A noter que presque l’intégralité (91%) des paiements sans contact via Bancontact ont porté sur un montant inférieur à 25 euros. Tous les Belges ne disposent pas encore d’une carte permettant le sans contact et la confiance en cette technologie doit encore progresser, concède Worldline.
Les achats en ligne sont par ailleurs toujours plus tendance, une transaction sur 10 se faisant de cette manière actuellement. Leur nombre a progressé de 30% comparativement à il y a un an pour atteindre 105 millions sur les cinq premiers mois de l’année (contre 80 millions). Les innovations du secteur ont en outre apparemment la cote auprès du grand public puisque la carte et le smartphone s’imposent de plus en plus comme moyens privilégiés pour les montants inférieurs à 5 euros (+18%), avec une croissance de 30% dans le commerce de détail, ou à 10 euros (+13%).
Le paiement mobile reste toutefois encore minime en Belgique, reconnait-on, mais est en train de croître avec des services comme Bancontact Payconiq, Apple Pay ou Google Pay. Worldline fait par ailleurs le constat que les usage(r)s évoluent rapidement avec l’arrivée de nouveaux appareils. Les géants de l’internet américain GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) et chinois BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) créent de nouvelles habitudes de consommation. Les technologies pour y répondre sont déjà disponibles mais il faut qu’elles restent invisibles, analyse l’entreprise. Celle-ci en a donc profité mardi pour dévoiler de nouvelles solutions innovantes et simples de paiements électroniques qui seront déployées dans les mois et années à venir. Le Belge peut ainsi bientôt s’attendre à une expérience de type Uber lorsqu’il fait le plein d’essence: le client se signale avec son smartphone et la facture est calculée automatiquement. Plus besoin de passer à la caisse avant de remplir son réservoir ou juste après.
Scanner soi-même des produits avec son smartphone fera aussi partie des habitudes à moyen terme. Worldline mènera un test en la matière courant 2020. Les consommateurs pourront aussi gérer leurs affaires bancaires par le biais d’assistants bancaires numériques et d’une expérience conversationnelle. Les navetteurs pourront aussi réserver depuis leur voiture un parking et un trajet en transports publics grâce à Google Assistant. Worldline renvoie toutefois vers les sociétés concernées pour le déploiement effectif de telles solutions.
Enfin, l’entreprise lancera le mois prochain un projet-pilote avec Yumi, un nouveau terminal de paiement qui propose des services interactifs au client et au commerçant (programme de fidélité, preuve de paiement électronique, etc.).
► Interview de Guillaume Lefebvre, Directeur de la Recherche et du Développement – Worldline (par Nicolas Franchomme)
Malgré tous ces constats, le cash reste très populaire. Environ 50% des transactions se font encore en s’échangeant pièces et billets. La Belgique est de la sorte loin à la traîne derrière les pays scandinaves (15% de cash) ou les Pays-Bas (25%). Cette tendance évolue certes lentement mais positivement, analyse-t-on chez Worldline, qui veut “tuer” ces 50% restants. “Les jeunes générations ont de moins en moins d’argent en cash“, y relève-t-on d’ailleurs.
Belga