La CGSLB mène une action symbolique dans le hall de la Clinique Saint-Jean
La CGSLB a mené jeudi une action symbolique dans le hall de la Clinique Saint-Jean à Bruxelles pour dénoncer les coupes budgétaires et les mauvaises conditions de travail dans le secteur des soins de santé. Par solidarité, des membres de la CNE se sont joints au syndicat libéral, de même que la direction générale de l’hôpital. D’autres actions symboliques de la CGSLB sont prévues la semaine prochaine au sein de l’hôpital Erasme et du Centre de traumatologie et de réadaptation (site Brugmann), et dans deux semaines au sein des Cliniques Universitaires Saint-Luc.
Alors qu’un mouvement de grogne touche le secteur hospitalier depuis le début du mois de juin, une septantaine de membres du personnel de la Clinique Saint-Jean se sont rassemblés de 9h30 à 10h pour dénoncer la situation intenable à laquelle ils doivent faire face au quotidien. “La réalité du personnel des hôpitaux privés n’est pas très différente de la réalité du personnel des hôpitaux Iris (publics, ndlr). Les conditions de travail amènent une surcharge de travail qui ne cesse de s’accroitre à tel point que cette charge est devenue insoutenable pour le personnel“, dénonce la CGSLB dans un tract.
“L’intensification et la complexification des actes, les normes d’encadrement datées couplés à des coupes budgétaires et un manque criant en personnel sont autant d’éléments qui rendent le travail insupportable. Cette surcharge s’accompagne de son corolaire de maladies et de burn out qui réduisent encore davantage les équipes et font porter le poids sur ceux qui n’ont pas encore craqués!” “Nous allons envoyer un courrier aux futurs représentants politiques potentiels des différents gouvernements à venir mais aussi mettre en place des solutions en interne” pour soulager le personnel, a déclaré mercredi Anthony Osché, secrétaire permanent CGSLB.
“Nous avons de la compréhension et même de la compassion à votre égard car notre combat est commun”, a pour sa part souligné Hadewig De Corte, directrice générale de la Clinique Saint-Jean, remerciant le personnel présent de ne pas arrêter totalement le travail et de continuer à agir dans l’intérêt des patients. “On se bat quotidiennement pour assurer la qualité des soins. Ce n’est pas un combat spécifique à Saint-Jean mais à tout le secteur.” “Il faut inviter les futurs gouvernements à se mettre autour de la table mais on peut déjà travailler en interne au quotidien pour améliorer la situation“, estime encore Hadewig De Corte. La directrice a également profité de l’occasion pour revenir sur la création des réseaux, étape majeure dans le cadre de la réforme du secteur hospitalier initiée par Maggie De Block.
Dans cette optique, la Clinique Saint-Jean unira ses forces aux Cliniques Saint-Pierre d’Ottignies-Louvain-la-Neuve et Saint-Luc de Bruxelles. “Je suis convaincue que les réseaux constituent des leviers pour le développement et le renforcement des institutions de soins. Cela va permettre de développer les forces de chacun et de générer un certain ‘oxygène’ au niveau budgétaire par une mise en commun des moyens“, explique Hadewig De Corte.
Pour rappel, le personnel des soins de santé se mobilise depuis début juin pour dénoncer la situation du secteur. Le 3 juin, une grève de 24 heures a ainsi été organisée dans les hôpitaux publics bruxellois du réseau Iris, suivie le lendemain du premier “Mardi des blouses blanches” de la CNE dans la capitale et en Wallonie. Le 5 juin, le syndicat libéral a emboîté le pas et déposé un préavis de grève pour les hôpitaux privés bruxellois. Le Setca a quant à lui fermé la marche le 6 juin, en déposant lui aussi un préavis de grève pour tous les hôpitaux de la zone Bruxelles-Hal-Vilvorde. Les différents préavis courent à partir de ce 20 juin pour une durée indéterminée.
Source/Image: Belga